En Suisse, le variant Omicron jette le doute sur le début de la saison de ski

Le variant Omicron, qui fait souffler un vent de panique en Europe, inquiète aussi les stations de ski. Alors que la saison débute à peine, les quarantaines imposées par la Suisse à certains voyageurs causent des annulations en cascade.

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La saison d'hiver s'annonçait sous de beaux jours pour les stations de ski suisses. Mais le variant Omicron du coronavirus est en train de torpiller les espoirs de reprise, les quarantaines poussant les vacanciers à annuler massivement leurs réservations pour les fêtes.

Vendredi, la Suisse a interdit les vols directs en provenance d'Afrique australe. Le pays alpin impose aussi aux voyageurs au retour d'une dizaine de pays de présenter un test négatif et de se placer dix jours en quarantaine, même en étant vaccinés ou guéris, pour tenter de freiner la propagation de ce nouveau variant.

La liste des pays auxquels s'appliquent ces restrictions s'est ensuite allongée pour grimper lundi à 23 pays dont le Royaume Uni, les Pays-Bas et la Belgique qui font partie de la clientèle phare des stations de ski suisses.

>> Covid-19 : la Suisse face à un "premier cas probable" du variant Omicron, des quarantaines imposées

"Les réservations pour la saison d'hiver étaient vraiment bonnes jusqu'à il y a encore quelques jours. Nous étions presque de retour à la normale", a regretté Sabrina Marcolin, porte-parole de l'office du tourisme de Zermatt, la première destination de ski en Suisse, expliquant que ces restrictions inquiètent dans cette région qui vit du tourisme.

"Cela touche tout le monde : les écoles de ski, les restaurants, les remontées mécaniques…", déplore-t-elle. "Le plus inquiétant, c'est que nous ne savons pas combien de temps cela va durer. Nous ne savons pas si ces restrictions vont rester pour trois jours, trois semaines ou trois mois. Pour l'instant, il est impossible de planifier."

Baisse de 50 % en 48 heures

Si l'ampleur des annulations pendant des fêtes n'est pas encore connue, les écoles de ski ont d'ores et déjà vu leurs inscriptions dégringoler. "En 48 heures, nous avons perdu 50 % de nos réservations", a confié Maxime Riviera, directeur de l'école Alpine Ski School, qui emploie 35 moniteurs.

"Ce sont principalement des Anglais qui annulent. C'est une clientèle importante à Zermatt. Après il y a aussi des gens ailleurs qui voient que cela devient plus compliqué et qui préfèrent annuler", constate-t-il. Après avoir perdu 60 % de son chiffre d'affaires annuel l'an passé, il a dû revoir ses attentes pour cette saison qui était pourtant "bien mieux partie que l'année dernière".

La période des fêtes représentant à elle seule un tiers du chiffre d'affaires de la saison d'hiver, il espère désormais arriver "au moins" à l'équilibre cette année.
Mardi, la fédération hôtelière suisse avait déjà tiré la sonnette d'alarme face à un effondrement des réservations dans les jours suivants la mise en place de ces nouvelles restrictions.

De nombreux tour-opérateurs britanniques spécialisés dans les vacances de ski ont revu leur offre, à l'instar de Inghams, une filiale d'Hotelplan, qui a suspendu tous les départs pour la Suisse en décembre en raison des quarantaines, se disant "extrêmement déçue" pour ses clients à qui elle propose de changer leurs dates ou de les rembourser.

Noël, une période clé

Les réservations pour cette saison avaient pourtant été "très solides", la Suisse représentant 6 % de ses programmes d'hiver, a souligné ce tour opérateur spécialisé dans les destinations de montagnes dans un communiqué.

Les Britanniques, mais aussi les Belges et les Hollandais, sont des clients "très fidèles" dans le Valais, l'Oberland bernois ou les grandes stations internationales telles que Davos ou Saint-Moritz, "spécialement pendant les vacances de Noël", souligne Andreas Züllig, le président de la fédération hôtelière suisse, leurs séjours durant "en moyenne entre 7 et 14 jours".

Dans un communiqué, la fédération hôtelière a dit mercredi soutenir une proposition d'une commission de la chambre basse du Parlement qui souhaite "remplacer le régime de quarantaine actuel" par une disposition "plus proportionnée", sans donner davantage de précisions, craignant que ces vacanciers ne "se tournent vers d'autres destinations".

Si la saison ne fait que commencer, le manque à gagner pendant les fêtes pourra difficilement être comblé. Dans ce secteur déjà très éprouvé par la crise sanitaire, certains hôtels réalisent 20 à 25 % de leur chiffre d'affaires de la saison, a-t-il précisé à l'AFP, grâce aux menus de Noël et de la Saint-Sylvestre et aux tarifs plus élevés à cette période. "Si on perd ces dix jours pendant les fêtes, on ne pourra pas les rattraper", a-t-il averti.

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