Le jeudi 21 avril, un glissement de terrain entre Samoëns et Morillon, en Haute-Savoie, a tout emporté sur son passage. Deux jours plus tard, plusieurs milliers de mètres cubes de boue et de cailloux se sont de nouveau détachés. Depuis, la population regarde la montagne avec inquiétude.
Samedi encore, une grande quantité de boue et de pierres a de nouveau dévalé pour finir sa course dans le lit du Verney, à Samoëns. A proximité du gouffre, il y a un ancien chalet d'alpage vieux de 300 ans. La bâtisse ne résisterait pas à un nouveau glissement de terrain.
Risques d'éboulement et d'inondation
A présent, les autorités observent attentivement le cours d'eau "Le Verney", en amont de "l'avalanche" de boue et de pierres. C'est lui, qui pourrait de provoquer le plus de dégâts. "Un nouvel éboulement pourrait créer un bouchon au niveau du ruisseau et lui faire prendre de l'ampleur. Et cela pourrait inonder les villages alentours", explique Julien Deply, le responsable des services techniques de Samoëns.La zone est donc surveillée 24 heures sur 24. Paradoxalement, si le niveau de l'eau venait brusquement à baisser, cela voudrait dire qu'une poche d'eau se serait créée. Cette poche pourrait provoquer une sorte de "tsunami" et dévaster les habitations. Le débit et le niveau sont donc mesurés chaque jour.
Des engins de déblaiement sont en place, prêts à intervenir, mais les travaux n'ont pu débuter car les risques d'éboulements et de détachements de la paroi sont encore beaucoup trop importants pour que les autorités puissent agir en toute sécurité.
Reportage Ingrid Pernet-Duparc et Christian Mathieu
Intervenants: Julien Delpy, Responsable services techniques Samoëns ; Emmanuel Renou, Technicien, chargé de projet SM3A ; Jean-Jacques Grandcollot, Maire de Samoëns