Après les déclenchements des sirènes du glacier de Tête Rousse, les spécialistes ont remarqué que des fusibles avaient sauté. Trois thèses sont avancées: la foudre, des chutes de pierres ou le passage d'alpinistes près de la poche d'eau sous-glaciaire, épée de Damoclès sur le Pays du Mont-Blanc.
Lundi 29 juillet, à deux reprises le système d'alerte s'est déclenché, une dernière fois à 15 heures mais une première fois plus retentissante à 2 heures du matin. La première alarme avait conduit les services de l'État et les maires des communes de Saint-Gervais, Passy, Sallanches et Domancy à organiser l'évacuation de la population se trouvant en aval du glacier de Tête Rousse, conformément au plan de secours élaboré en 2010 après la découverte de la poche d'eau sous-glaciaire.
Une inspection nocturne menée sous les orages par les gendarmes du PGHM de Chamonix, avait alors permis de constater que "la physionomie aval du glacier n'avait pas changé et que l'écoulement de l'eau était normal", dixit la préfecture. L'alerte sur la population avait ainsi pu être levée à 4h30, permettant à 800 personnes de quitter les points de rassemblement.
Le diagnostic
Dans la journée, deux nouvelles inspections ont eu lieu: l'une par les militaires du PGHM, qui ont pu confirmer leur diagnostic de la nuit; l'autre par la société qui a installé le dispositif d'alerte sur le glacier. Elle a constaté que deux des quatre fusibles qui constituent le dispositif étaient hors service, ainsi que le capteur sismique, ce qui explique que les sirènes aient retenti à plusieurs reprises dans la vallée.
Trois causes de déclenchement de l'alarme sont donc évoquées: la foudre, des chutes de pierre naturelles ou liées au passage d'alpinistes traversant le secteur pour accéder au Mont-Blanc.
Jusqu'à nouvel ordre, la surveillance étroite de ce site sensible se poursuit.