Sous la houlette d'une intersyndicale CGT, CFDT,CGC, les salariés de l'entreprise spécialisée dans la production de condensateurs sont en grève pour réclamer de meilleures conditions de départ pour le plan social qui prévoit la suppression de 96 emplois.
Entamées depuis le mois de juillet, les négociations pour ce plan social sont dans leur phase finale; les syndicats estiment que ces propositions ne sont vraiment pas au niveau de ce que pourraient prétendre les salariés.
© Céline Aubert-Egret
Des salariés qui ont souvent de nombreuses années d'ancienneté, qui ont peu de propositions de reclassement ou des propositions sur Grenoble et même plus loin. Autre argument invoqué pour augmenter cette enveloppe de départ, l'entreprise a longtemps utilisé des produits assez dangereux pour la santé comme le pyralène ce qui aurait pu engendrer des problèmes de santé .
Dans l'après-midi de ce 31 août, une poignée de salariés a fait intrusion dans les bureaux pour interpeller le directeur, qui a refusé de les recevoir.
Il était en rendez-vous avec quelques élus de la CGC, ce qui n'a pas manqué d'indigner les autres grévistes. "Ils veulent diviser pour mieux régner" s'est écrié Denis Bondon, délégué syndical CGT.
Les salariés veulent absolument parler à la direction à nouveau, parce qu'ils considèrent qu'elle "joue la montre". En effet la dernière réunion prévue par l'accord de méthode c'est le 6 septembre. Le Plan de Sauvegarde de l'Emploi sera déposé le 28 pour être validé.
© Céline Aubert Egret
Une interview a bien sur été demandée à la direction de Rectiphase et de Schneider, qui se refuse pour le moment à tout commentaire.
