Alors que la préfecture de Haute-Savoie projette d'autoriser le tir du sanglier et du chevreuil en été, une pétition en ligne contre la chasse estivale vient de franchir le seuil des 75 000 signatures.
Lorsqu'il a mis en ligne une pétition il y a une dizaine de jours, le Haut-Savoyard Nicolas Baillon était loin d'imaginer qu'elle rencontrerait une tel succès. Intitulée "Alerte, les autorités veulent ouvrir la chasse en été en Haute Savoie", elle comptabilise à ce jour plus de 75 000 signatures.
L'auteur de cette pétition, qui se définit comme "un simple citoyen, résident de Haute Savoie, habitant une commune au pied du Semnoz", a réagi au projet de la Préfecture de Haute-Savoie d'autoriser les tirs d'été du sanglier et du chevreuil.
"J'avoue avoir été réellement désemparé lorsque j'ai entendu parler de ces projets d'arrêté, qui m'ont paru en complète opposition aux bonnes décisions à prendre, dans le contexte des 2 accidents mortels de sportifs en Haute Savoie causés par des chasseurs ces dernières années, et de la chute dramatique de la biodiversité", explique-t-il.
Cette pétition appelle au retrait de ces projets d'arrêté d'ouverture de la chasse en été, "à la période de plus haute fréquentation par les familles, les sportifs et l'ensemble des touristes venus profiter des beautés de la montagne". Pour son auteur, c'est une question de préservation de la nature "pour que le plus grand nombre profite des espaces naturels en sécurité".
La consultation publique est terminée
Pour ou contre la chasse en été ? Cette question brûlante a fait l'objet d'une consultation publique, organisée par la préfecture de Haute-Savoie. Celle-ci vient de s'achever. Les citoyens étaient invités à se prononcer sur les projets d'arrêté entre le 9 et le 29 avril. La préfecture envisage en effet d'autoriser le tir du sanglier et du chevreuil dans le département entre le 1er juin et le 7 septembre, sous certaines conditions. La chasse ne pourra se pratiquer qu'à des horaires particuliers. Du lever du jour jusqu’à 10 heures, puis après 19 heures jusqu’à la tombée de la nuit.
Il s'agira d'une chasse à l’approche et à l’affût pour les chevreuils comme les sangliers. Pour ces derniers, elle ne sera possible qu'en cas de dégâts agricoles importants et après la validation d’une cellule de crise composée notamment d’un lieutenant de louveterie, d’un représentant de la fédération départementale de chasse et des agriculteurs impactés.
La préfecture indique que la synthèse et la prise en considération des observations formulées dans le cadre de la consultation publique seront mises en ligne prochainement.