C’est une véritable institution ! Le téléski de La Turche, dernière remontée mécanique indépendante de la station haut-savoyarde des Gets, est géré par la famille Combépine depuis 73 ans. Le fils du créateur, Pierre Compébine, vient de recevoir la Médaille d’Or du Tourisme.
A presque 80 ans, Pierre Combépine, figure emblématique des Gets en Haute-Savoie vient de se voir attribuer la Médaille d’Or du Tourisme par le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et le Ministre de l’Economie et des Finances, Bruno le Maire.
Elle lui sera remise officiellement par le député Martial Saddier le lundi 10 février à 18 heures, lors d’une cérémonie officielle qui se déroulera sur le front de neige de la station.
Cette médaille récompense le travail de toute une vie pour Pierre Combépine, le fils du créateur du téléski de La Turche, dernière remontée mécanique indépendante aux Gets.
Une histoire de famille
Depuis plus de 70 ans, le téléski de La Turche est géré par la famille Combépine.
C’est Georges Combépine qui a fondé le téléski en 1946. Dans les années 50, il a reçu la "Médaille de Jeunesse et Sports" pour avoir permis l’accessibilité au ski à tous, notamment grâce à des tarifs abordables, ainsi que la gratuité aux gétois et aux classes de neige.
Son fils, Pierre, a pris la relève. Titulaire du diplôme de conducteur de téléski, il était sur tous les fronts. S’occupant de la maintenance du téléski, du damage des pistes qu'il faisait à l'aide d'un rouleau en bois dans les années 50. Et comme le métier de pisteur n’existait pas encore, il s’occupait aussi de secourir les éventuels blessés et de les descendre en traineau.
Une institution
Perché à 1.200 mètres d’altitude, le téléski de La Turche, qui serpente au milieu des sapins, est devenu une institution au fil des ans. Il y a beaucoup de clients fidèles qui reviennent avec eux leurs enfants puis leurs petits-enfants...
Il y a eu des clients célèbres. "Guy Lux était tout le temps ici" explique Christelle.
Et des tournages de films... Le premier date de 1948, c'était un film de Robert Hennion, "Les souvenirs ne sont pas à vendre".
Dans les années 50, Geroges Combépine avait sonorisé toute la montée du téléski. "Il faisait l'animation et mettait de la musique" explique sa petite-fille. "Beaucoup de gens se sont mariés grâce au téléski" ajoute-t-elle amusée. Car son grand-père avait créé des files d'attente spéciales pour célibataires qu'il faisait monter en duo.
Le téléski de La Turche est vraiment un lieu étonnant, hors du temps. Un lieu chargé d’histoire(s).