Un sabre de samouraï japonais, ou "katana", de presque 700 ans et d'une valeur de 650.000 euros a été introduit en contrebande en Suisse, dans la région de Zurich. Il n’avait pas été déclaré par son propriétaire.
Les douaniers suisses ont fait une improbable découverte en fouillant le coffre d’une voiture près de Zurich, en Suisse. En inspectant le véhicule, qui était entré dans le pays en passant par la frontière de Thayngen, près de l’Allemagne, les autorités ont trouvé un sabre japonais datant de 1353.
Selon l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières, le conducteur du véhicule, accompagné de sa fille, n'avait pas déclaré l'objet insolite lors de son entrée dans le pays.
Après investigations, "il s'est avéré que le conducteur du véhicule n'était pas le propriétaire du sabre", mais un homme travaillant pour le véritable propriétaire. Ce dernier avait chargé le conducteur d'aller chercher le sabre à Stuttgart, en Allemagne, et de le transporter jusqu'à son domicile en Suisse.
Un oubli qui coûte cher
Quand bien même le katana a été introduit en Suisse à la demande de son propriétaire, ce dernier aurait dû le déclarer aux douanes, les sabres japonais anciens étant considérés comme des "biens culturels" en vertu de la loi sur le transfert des biens culturels. Cette loi a pour objectif de protéger le patrimoine culturel de l'humanité et de prévenir le vol, le pillage ainsi que l'exportation et l'importation illicites des biens culturels en Suisse.
A l'issue de l'enquête, l'Office fédéral de la douane a encaissé près de 54.000 francs (environ 52.550 euros) de TVA et a émis dans le même temps un acte d'accusation pour infraction à la loi sur la TVA contre le conducteur du véhicule. Il encourt une sanction pouvant s'élever à 800.000 francs suisses, soit 778.400 euros.