JO-2030 dans les Alpes : "Ça me serre la gorge tellement c'est puissant", l'effervescence sur le futur site olympique du Grand-Bornand

Futur site olympique des JO d'hiver 2030, le Grand-Bornand a accueilli jusqu'à 20 000 spectateurs par jour pour la Coupe du monde de biathlon. Le public a diffusé une assourdissante clameur, massé dans des tribunes parsemées de centaines de drapeaux bleu-blanc-rouge.

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Clameur à chaque tir résonnant jusqu'au village haut-savoyard, bourdonnement d'un épais cordon de spectateurs tout au long de la piste. Le Grand-Bornand, l'un des futurs sites des JO-2030 attribués aux Alpes françaises, était en effervescence tout le week-end pour la Coupe du monde de biathlon.

"Ça me serre la gorge tellement c'est puissant", souligne Quentin Fillon Maillet, impressionné par le tumulte de la foule. "Il faut imaginer qu'on n'entend plus sa respiration, on n'entend plus aucune chose de notre corps, ni les skis, ni les coaches, décrit le quintuple médaillé olympique 2022. C'est assez fou." "Le plus impressionnant, ça reste le silence qui s'installe sur le pas de tir, et après, le cri qui se remet à bondir pour les bonnes balles des Français", poursuit-il.

Jour après jour, ils sont jusqu'à 20 000 à converger vers le stade de biathlon posé en contrebas du village des Aravis, à l'ombre de l'église. A diffuser une assourdissante clameur qui accompagne les biathlètes au fil des tours de piste. A scander leurs passages sur le pas de tir de sonores "ouaiiis" à chaque balle dans le mille et de "ooohhh" à celles n'atterrissant pas au centre de la cible.

"Ça fait mal aux oreilles, ça fait un peu comme si on avait pris un coup de canon, compare Emilien Claude, en équipe de France avec son frère aîné Fabien. C'est indescriptible, il faut le vivre pour sentir ce que ça fait, et c'est encore pire une fois qu'on l'a vécu : ça nous manque !"

Drapeaux, Phryges, Marseillaise improvisées

"Quand j'y pense, ça me serre la gorge tellement c'est puissant de sentir autant de personnes. Je pourrais en pleurer à l'échauffement tellement ça me prend, avoue Lou Jeanmonnot, la Française qui réussit le meilleur début d'hiver. C'est très, très fort. Émotionnellement, ça m'impacte vraiment beaucoup."

En tribunes face au pas de tir comme en bord de piste, des drapeaux bleu-blanc-rouge par centaines, des joues peintes aux mêmes couleurs, et même des Phryges, souvenir des JO-2024. Même quand les Bleu(e)s ne se hissent pas sur la plus haute marche du podium, on y entend des Marseillaise improvisées, pour fêter des deuxièmes ou troisièmes places.

C'est un autre monde, il n'y a rien de comparable. C'est un week-end de superstar alors que je ne suis pas encore un top athlète : c'est un truc de fou.

Emilien Claude, biathlète français

"On peut faire ce qu'on veut du public : on les fait chanter, danser, sauter. Franchement, c'est dingue", s'amuse Sophie Chauveau la Bornandine. "Pas de doute : c'est la meilleure ambiance" du circuit mondial, estime auprès de l'AFP le boss du biathlon, le Norvégien Johannes Boe.

"C'est un autre monde, il n'y a rien de comparable, reprend Emilien Claude. C'est un week-end de superstar alors que je ne suis pas encore un top athlète : c'est un truc de fou." La jeune Océane Michelon, qui vit son premier "Grand-Bo", rapporte les mots de l'entraîneur des Bleues Cyril Burdet : "Il m'a dit 'là, tu rentres dans une autre dimension'".

"Frissons" olympiques

"C'est une étape à part : il y a déjà plus d'ambiance les jours d'entraînement qu'à Kontiolahti [en Finlande, NDLR] les jours de course. C'est le site où le ratio encouragements par spectateur est de loin le plus élevé. Il y a d'autres sites où il y a beaucoup de monde, à Nove Mesto [en République tchèque], en Allemagne, en Italie, mais ce n'est pas aussi puissant", décrit Quentin Fillon Maillet.

"Nulle part ailleurs on ne vit d'ambiance comme ça. C'est tellement spécial. C'est un rêve de pouvoir être performant ici", ambitionne Fabien Claude. Encore plus en 2030 quand le Grand-Bornand accueillera les épreuves olympiques de biathlon. "Rien que quand vous me dites ça, ça me met des petits frissons dans le dos, s'enthousiasme son frère Emilien. Ça va être tout juste grandiose. On se sent chanceux."

"C'est vrai que c'est la première chose à laquelle j'ai pensé en skiant" en début de semaine, reprend l'aîné. "Ça donne envie. Ça a changé un peu ma perspective de carrière, j'ai envie d'aller jusqu'en 2030." "Tous les jours, je rêve des Jeux, raconte Eric Perrot, l'étoile montante des Bleus. De ceux de Milan (en 2026) d'abord, ensuite de ceux d'ici. Il me reste cinq ans pour construire ça tranquillement. Mais bien évidemment que le rêve est déjà là."

A un peu plus de cinq ans de la grand-messe olympique dans les Alpes françaises, si les JO-2030 "trottent dans la tête" de Fillon Maillet (32 ans), lui comme Emilien Jacquelin (29 ans) se demandent, eux, s'ils auront déjà écrit ou non le mot fin.

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