Les urgences de Cluses rouvrent sur décision du tribunal de commerce d'Annecy

Jeudi 11 avril à 8 heures, les urgences de Cluses ont rouvert sous la forme d'un centre de premier recours. Le tribunal de commerce d'Annecy a donné les pleins pouvoirs à l'administrateur judiciaire. Dans la foulée, Maître Meynet avait promis cette réouverture.

C'était une question de santé publique dans une ville de 17.000 habitants. L'administrateur judiciaire nommé après le dépôt de bilan de la clinique de l'Espérance  n'a eu d'autre choix que de demander le pouvoir d'administration pour rouvrir, non pas des urgences traditionnelles, mais un "centre de soins de premier recours". 

Ce jeudi, les patients étaient au rendez-vous.


Un vrai feuilleton


Fin mars, Maître Robert-Louis Meynet a "hérité" d'une situation compliquée. D'un côté, le groupe Kapa santé venait de déposer le bilan de la clinique en raison de la fermeture de ses urgences, de l'autre côté, l'Agence Régionale de Santé campait sur ses positions et refusait de renouveler son autorisation, estimant que ces urgences ne remplissaient pas franchement leur rôle.

Pendant ce temps-là, les portes du service étaient closes, obligeant les malades à se rendre à Sallanches ou Findrol en cas de coups durs.

Entre temps, des médecins ont bien tenté de relancer le service. Cette réouverture "sauvage" n'a pas plu à Kapa santé qui a envoyé les huissiers.

Une solution temporaire 


La réouverture du service des urgences sous la forme d'un "centre de soins de premier recours" devrait intervenir dès ce jeudi 11 avril. Il s'agit d'une solution transitoire. Rien n'est réglé. Le service fonctionnera avec six à sept personnes.

En fait, l'administrateur doit maintenant trouver une solution pour l'ensemble de la clinique et ses 88 salariés. Il s'agit de séduire un ou des repreneurs. 

Plusieurs hypothèses se profilent. Deux surtout. La reprise des urgences dans leur version "allégée" par une structure créée avec des médecins et, en parallèle, la reprise de la clinique par un groupe de santé, ou alors, la reprise de l'ensemble par un groupe.

L'administrateur se donne jusqu'à fin avril pour trouver une solution et sauver le plus grand nombre d'emplois possible. Il devra aussi observer avec attention les budgets prévisionnels des uns et des autres car, une fois transformées en "centre de soins de premier recours", les urgences ne recevront plus la même dotation qu'auparavant. C'est d'ailleurs pour cela que Kapa santé a lâché l'affaire. 
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