En décembre, un homme meurt alors qu'il randonnait en forêt du massif du Semnoz, touché par une balle perdue. Dans une lettre publiée sur Facebook, sa femme donne aujourd'hui sa version des faits et met gravement en cause les chasseurs, qui n'auraient pas respecté les règles de sécurité selon elle.
"Mon mari a été tué, une balle en pleine figure". Mélanie, la femme de Gaël, le randonneur tué tragiquement dans un accident de chasse le 5 décembre dernier, règle ses comptes avec les chasseurs dans une lettre publiée sur Facebook. Il y a quelques semaines, ces 2 férues de balades en forêt se promènent près de Quintal dans le massif du Semnoz.
Ces traileurs aguerris ne savent pas qu'une battue au sanglier est alors en cours. "Aucune signalisation sur les chemins que nous avons empruntés, accuse-t-elle. Nous connaissons les périodes de chasse, les signaux et les règles..."
Un chasseur croisé plus haut dans le parcours "ne nous a rien dit"
Fait encore plus aggravant, Mélanie raconte avoir croisé un chasseur "100 mètres avant le tir, à qui nous avons gentiment dit bonjour, qui ne nous a pas répondu, qui nous a tourné le dos et qui ne nous a pas dit que quelques mètres plus haut se trouvaient 6-7 chasseurs (en battue ???)" poursuit-elle dans sa lettre qui a ému les internautes et partagée plus de 25 000 fois.Il y une dizaine de jours Gaël, un ami, était tué au Semnoz par un chasseur… Je vous laisse découvrir un message laissé...
Posté par Sébastien Chaigneau sur jeudi 17 décembre 2015
Soudain, elle entend "un coup de feu terrible", se retourne et voit son mari "à terre une balle en pleine figure et la mâchoire éclatée." Selon elle, les chasseurs l'ont laissée seule "au moins 5 minutes (...) alors que je hurlais". Elle les accusent d'avoir "pris le temps de se mettre d'accord sur leur version des faits".
Des sanctions pour les "chasseurs irrespectueux"
Dans un post Facebook, la fédération des chasseurs de la Haute-Savoie évoque le "dramatique accident de chasse" qui "justifie un nouvel examen des mesures de prévention en vigueur" mené par "un groupe de travail" de la fédération. Elle promet de les mettre en place "dans les meilleurs délais" pour que "les chasseurs irrespectueux des règles soient sanctionnés."Point sécurité et chasseIl n’y a pas de fatalité dans un accident. Bien que la sécurité soit la priorité de la Fédé...
Posté par Fédération des Chasseurs de la Haute-Savoie sur lundi 21 décembre 2015
"La chasse n'est pas un jeu" tonne Mélanie. "Ce jour là mon mari n'a pas été victime d'un accident, il a été tué", poursuit-elle. Rien ne peut excuser leurs gestes pour elle : "Mon mari mesurait 1,82 mètre, pesait 83 kg, il n’avait rien d’un sanglier. Il était beau, il avait 2 petites filles, nous étions heureux…
Alors on fait quoi maintenant ?"