Lundi 10 juin, "Monstres academy", des studios Disney-Pixar, a été projeté en avant-première mondiale au festival international du film d'animation d'Annecy. L'aventure renoue avec les deux héros de "Monstres et Cie" dans une histoire jouant avec les clichés des campus américains.
La sortie de "Monstres academy" est prévue le 21 juin aux Etats-Unis et le 10 juillet en France sauf à Annecy où les festivaliers ont déjà pu découvrir le nouvel opus. Un événement quand on mesure l'impact du premier numéro. Lors de sa sortie en 2001, "Monstres & Cie" s'était placé en tête du box-office américain et avait enregistré plus de 3,4 millions d'entrées en France.
Cette fois, la production américaine réalisée en 3D revient sur la jeunesse de Bob, le petit monstre vert, et Sulli, le gros ours aux poils turquoises tachetés de mauve. Le long métrage, rythmé et aux couleurs vives, raconte comment les deux personnages sont finalement parvenus à devenir amis.
Bob, travailleur acharné, rêve depuis toujours de devenir une terreur, mais est régulièrement moqué par ses camarades en raison de sa petite taille et de son manque de charisme. A l'inverse, l'imposant Sulli, issu d'une famille de monstres dont la réputation n'est plus à faire, attire sans effort l'attention de ses camarades et est convoité par les confréries les plus branchées.
Aveuglés par leur désir de se prouver l'un à l'autre qu'ils sont imbattables, les deux vedettes vont finir par se faire renvoyer de la filière de la "peur". Ils devront, pour la réintégrer, gagner les "Jeux de la peur", avec leur équipe constituée de montres, plus attachants qu'effrayants et que tous prédisent perdants.
Au cours de cette parodie des Jeux Olympiques, Bob devra apprendre à quitter ses livres de cours pour sortir ce qu'il a 'au fond des tripes', sur les conseils Sulli, qui devient son ami au fur et à mesure des épreuves.
Ils contourneront ensemble l'affreuse bibliothécaire, créature hybride entre la pieuvre et la taupe, et les autres étudiants.
On a voulu parler du moment où il faut lâcher prise
"On a voulu parler du moment où il faut lâcher prise pour découvrir ce que l'on a réellement au fond de soi qui parfois est plus grand que ce l'on pensait", a expliqué le réalisateur américain.
Le film d'une heure quarante, qui s'adresse aussi bien aux enfants qu'aux adultes en se moquant des étudiants en quête de popularité et des leaders prétentieux, déjoue aussi la fin attendue en rompant avec le traditionnel happy end.
"Très souvent, on dit que si vous travaillez dur et que vous n'abandonnez jamais tout va aller bien, c'est un message génial, mais ce n'est pas toujours le cas", commente Dan Scanlon.
Trois ans de travail
Trois ans de travail ont été nécessaires pour rendre les personnages plus jeunes et cerner leurs personnalités, en rendant notamment leurs mouvements "plus dynamiques", a expliqué le réalisateur, Dan Scanlon, à l'issue de la projection à Annecy.
Dans un décor inspiré des universités américaines, que le réalisateur a voulu le plus réaliste possible "grâce à la 3D", les deux monstres, d'abord jaloux, vont s'affronter pour devenir la pire terreur.