En deux jours, deux alpinistes tchèques sont morts dans le couloir et sur l'aiguille du Goûter, la voie normale du Mont-Blanc. Le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, demande à l'Etat de "prendre ses responsabilités" et dénonce des "sacrifices humains".
La liste des victimes n'en finit pas de s'allonger au Mont-Blanc. Le 3 octobre, à 21h30, un alpiniste tchèque d'une trentaine d'années, a basculé dans le couloir du Goûter et est décédé, après une chute de 600 mètres.
14 morts accidentelles pour l'été 2016
Ce 4 octobre, en fin de matinée, une ressortissante tchèque du même âge a également fait une chute fatale, quand elle se trouvait dans le tiers supérieur de l'aiguille du Goûter, a alerté la mairie de Saint-Gervais et le PGHM de Haute-Savoie.Rien que pour l'été 2017, la mairie dénombre 14 morts accidentelles, dues à "l'imprudence, fautes techniques, mauvais équipement" et aucune à cause des chutes de pierres dans le couloir du Goûter.
Une réglementation pour la voie royale ?
Le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, demande à l'Etat de "prendre ses responsabilités" face à ces "sacrifices humains", dans un communiqué. "J’accuse l’Etat d’être le complice de ces accidents en refusant de mettre en place, sur la voie royale d’accès au Mont-Blanc par Saint-Gervais, une réglementation efficace et dissuasive pour éviter ces drames", écrit-il.Dans le détail, Jean-Marc Peillex demande :
- Ceux qui n'ont ni le niveau, ni l'équipement, ni l'expérience devraient être empêchés de tenter cette ascension
- Démontage des câbles de l'ascension de l'aiguille du Goûter
- Mise en place de points de sécurité
- Ecriture de règles pour l'ascension du Mont-Blanc
- Sanctions en cas de non-respect