Mercredi 3 juillet à midi, les corps de deux gendarmes avaient été retrouvés dans le massif du Mont-Blanc. Les recherches devaient reprendre pour retrouver le troisième militaire quand les conditions météo le permettront. Ces sous-officiers de gendarmerie ont dévissé.
Trois gendarmes qui s'entraînaient dans le massif du Mont-Blanc ont trouvé la mort mardi en fin de journée lorsque leur cordée a dévissé, faisant une chute d'environ mille mètres. Ces gendarmes de l'Ardèche, âgés de 29, 33 et 44 ans, étaient partis faire une course en montagne dans le cadre d'un entraînement à Chamonix.
Vers 19h30, sans nouvelles, une épouse a alerté le PGHM et les recherches ont été lancées. A 21h30, la cordée a été localisée au pied de la face Nord de l'Aiguille du Midi. Deux corps ont été retrouvés.
"La zone de recherches est une zone glaciaire, assez vaste, située sous des séracs, ce qui nous interdit de poser des secouristes au sol", a expliqué à l'Agence France Presse Jean-Baptiste Estachy, commandant du peloton de gendarmerie de haute montagne de Chamonix. Les secouristes qui ont récupéré les corps mardi soir étaient constamment suspendus à l'hélicoptère afin de se dégager rapidement en cas de chute de séracs, a-t-il précisé. "On est à l'affût de la moindre fenêtre météo. On décollera dès que possible", a ajouté le commandant Estachy.
Ils préparaient un diplôme de qualification technique montagne
Deux des trois gendarmes s'entraînaient pour se préparer à un stage de 13 semaines au Centre national d'instruction au ski et à l'alpinisme de la gendarmerie (Cnisag) à Chamonix. Ce stage permet d'obtenir le diplôme de qualification technique montagne. Leur chef de cordée était lui-même titulaire de ce diplôme.
L'ascension qu'ils effectuaient "fait partie des grandes classiques du massif du Mont-Blanc", a souligné le lieutenant-colonel Blaise Agresti, commandant du CNISAG. Un formateur du CNISAG avait emprunté la même course quelques heures auparavant, sans rencontrer de difficultés particulières. "Les conditions de neige étaient bonnes, les conditions météo aussi", a indiqué le lieutenant-colonel Agresti.