Thierry Paimparet, 50 ans, candidat FN à Cluses (Haute-Savoie), qui affiche "Mein Kampf" et des photos accompagnées de commentaires "anti-islam" sur son compte Facebook, se défend de tout racisme.
En 29e position sur la liste conduite par Dominique Martin, Thierry Paimparet a posté sur son compte Facebook plusieurs photos, le montrant en treillis militaire une arme à la main, accompagnées de légendes telles que "Anti Islam, anti tchétchène" ou "Plutôt être envahi par la Russie de Vladimir que finir par subir l'islamisation de ma France". Parmi la liste des livres qu'il dit aimer, le colistier fait figurer par ailleurs "Mein Kampf" d'Adolf Hitler.
Le racisme, c'est pas mon truc"
Contacté, M. Paimparet s'est défendu de tout racisme. "Je ne sais pas pourquoi j'ai pu poster ce genre d'images sur Facebook. Cela résulte d'une colère, ce n'est pas du racisme", a-t-il assuré. "Le racisme, c'est pas mon truc. Je connais des musulmans nickels et des Français détestables", a-t-il ajouté. "Ce qui me fait peur, c'est l'islamisme pur et dur qui a pour seule ambition de conquérir l'Europe", a-t-il affirmé.
Interrogé sur son intérêt pour "Mein Kampf", M. Paimparet a confessé de n'avoir "jamais lu" ce livre. Mais "j'estime que ça vaut bien le Coran", a-t-il ajouté. "Je me demande s'il ne faudrait pas une sorte de livre référent pour que les Français ouvrent les yeux, sans entrer dans un totalitarisme", a ajouté le quinquagénaire. Il a qualifié Adolf Hitler "d'illuminé dangereux qui a poussé le peuple allemand à la perdition". "Par contre, l'armée allemande nazie était performante", a-t-il précisé. Racontant avoir visité le camp d'extermination d'Auschwitz, en Pologne, lorsqu'il était étudiant, M. Paimparet affirme en être revenu "sans mot, avec un coup de massue sur la tête et froid dans le dos".
Vendredi après-midi, il avait retiré "Mein Kampf" de sa liste de livres préférés ainsi que la plupart des photos controversées. Mais certaines d'entre elles continuaient à circuler sur twitter.
Egalement interrogé, Dominique Martin, membre du bureau politique du Front national, n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat indiquant qu'il devait rencontrer M. Paimparet "dans la soirée".