Novecento, ou l'histoire d'un pianiste oublié sur un paquebot à la dérive. André Dussollier sur scène à Annecy pour jouer l'adaptation du monologue d'Alessandro Baricco, conte étrange sur la vie par procuration. Le comédien haut savoyard était très ému de jouer cette pièce dans ce nouveau théâtre qu'il découvre.
Il était très fébrile, très ému hier, André Dussolier, lorsqu'il est entré dans le tout neuf Théâtre Bonlieu. "Oh la la, c'est immense... " a-t-il d'abord soufflé en entrant dans la salle pour la première fois. Il n'y avait plus mis les pieds depuis la rénovation du lieu, de fond en comble.
"Il n'a pas tellement changé... Il est surtout plus confortable pour les acteurs et le public" poursuit-il. "C'est immense, bon ben moi je vais jouer dans la petite salle hein... Dire deux trois poèmes"...
Le nouveau Théâtre Bonlieu, paquebot idéal pour jouer Novecento. L'adaptation du conte d'Alessandro Baricco (cf article Le Monde), la vie vue par le hublot... L'histoire d'un pianiste né et abandonné sur le paquebot transatlantique. Il n'a jamais mis pied à terre, ne connaît de la vie que les bribes de conversation qu'il a saisies à bord. Descendre du bateau ? Non, pas question...
L'écrivain, musicologue et homme de théâtre italien a écrit ce monologue théâtral en 1994. Un texte à mi-chemin entre une pièce de théâtre et un conte lu à voix haute. C'est le trompettiste de l'orchestre et ami qui raconte l'histoire de Novecento... Adopté par l'équipage, il a grandi sur le paquebot et appris le piano. Considéré comme le plus grand pianiste de tous les temps, il est convoqué en duel - musical - par un autre musicien de génie.
Reportage Ingrid Pernet-Duparc, Serge Worreth, Jean-Jacques Picca :
Novecento, à voir jusqu'au 16 janvier.