Après Londres ou Milan, Genève se pose à son tour la question d'un péage urbain. Une enquête via internet démarre actuellement auprès de 1500 personnes de part et d'autre de la frontière.
Voici déjà deux ans que Genève se pose la question de sa congestion, notamment le matin aux heures de pointe... lorsque le flot de véhicules frontaliers se déverse.Fin 2015, le Canton de Genève votait même un crédit d'études de 250 000 francs suisses (près de 220 000 euros). Sur les impacts de cet éventuel péage urbain en termes de trafic, pollution, recettes et coûts.
En cette rentrée, il passe à la vitesse supérieure en lançant une enquête sur internet auprès d'un échantillon de 1500 personnes, à l'échelle du Grand Genève. De part et d'autre de la frontière franco-suisse. C'est-à-dire le Canton de Genève, le district de Nyon (Vaud), et la France voisine (Pays de Gex, Genevois, Annemasse Agglo, Bas-Chablais).
Les sondés auront le choix entre plusieurs scénarios et périmètres.
Intervenants : Luc Barthassat
Conseiller d'Etat en charge des transports, Pierre-Jean Crastes
Pdt de la Communauté de Communes du Genevois
Equipe France 3 Alpes : Ingrid Pernet, Serge Worreth, Azedine Kebabti.
Genève s'entête malgré le désaccord de la Confédération helvète. Berne lui a en effet préféré Zoug pour mener tester la tarification de la mobilité urbaine.
Les résultats de l'enquête, menée en collaboration avec la Haute Ecole de Gestion et le bureau de recherche 6t, seront communiqués dans l'automne.
Pour les élus français, cette enquête est hélas dirigée -unilatéralement- par les suisses. En 30 ans de relations transfrontalières, les accrocs de communications ont été nombreux. Les suisses se sont souvent heurtés au mille-feuille administratif français. Tandis que les français ont longtemps fustigé l'indifférence, voire l'arrogance de certains hommes politiques genevois.