Pollution en Haute-Savoie: même fermée, une école de Sallanches sous le coup des particules fines

Après une première étude autour de deux polluants, -le formaldéhyde et le benzène-, la mairie de Sallanches a commandé des mesures de particules fines en période de pic de pollution, dans l'école de Saint-Martin. Même si c'était en période de vacances, les PM10 étaient bien là!

Un premier travail avait été mené cette école par l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur. Finalement, les résultats n'étaient pas si mauvais que cela avec des taux de formaldéhyde et benzène inférieurs à l'acceptable. 

L'école de Saint-Martin étant située à proximité des voies de l'autoroute blanche, les élus ont souhaité poursuivre la démarche et faire réaliser des mesures complémentaires. L'objectif était de prélever les particules fines en suspension dans l'air des salles de classe.

Les particules sont le plus souvent classées en différentes catégories, selon leur diamètre. Un élément important pour caractériser leur pouvoir de pénétration dans l'appareil respiratoire, et, par conséquent leur impact sur la santé. Les particules fines les plus intéressantes sont celles d'un diamètre inférieur à 10μm, ou PM10.

L'air a donc été prélevé avec l'aide d'une pompe lors d'un pic de pollution relativement important, entre le 12 et le 18 février. A cette époque, les enfants étaient en vacances et les volets clos. Malgré tout les PM10 étaient bien là. 

"Une vérité scientifique"

"15μm/m3 en moyenne, cela prouve qu'il y a un transfert important de l'extérieur vers l'intérieur", relève Sandrine Droguet-Soutoul, chimiste de la société Econ'eaulogis en charge de l'enquête. Pas de panique toutefois, les valeurs guides de l'Organisation Mondiale de la santé à ne pas dépasser sont de l'ordre de 50μm/m3 pendant trois jours consécutifs, voire 20μm/m3 sur année. 

Reportage Serge Worreth et Ingrid Pernet-Duparc

Pour autant, cette étude a le mérite d'apporter "une vérité scientifique" dans le débat qui agite le Pays du Mont-Blanc autour de la pollution. C'est ce que retient le maire DVD Georges Morand. Maintenant, que faire pour protéger les enfants? Lors des pics de pollution, ils sont confinés dans leurs classes ou dans des salles pendants les récréations. C'est là l'unique solution imaginée à ce jour. Les associations de protection de l'environnement attendent toujours mieux en prenant le problème du trafic, notamment, à bras le corps.