Il y a un an, la situation de l'entreprise SET (Smart Equipement Technologie) était critique. Les salariés avaient alors présenté une alternative au rachat de leur société par une multinationale américaine. Leur coopérative a un an et continue de creuser son sillon.
Racheté en 2008 par le groupe américano-suédois, Replisaurus Technologies, l'entreprise SET, spécialisée dans l'assemblage de composants électroniques de très haute précision, avait été placée en redressement judiciaire en 2012, à la suite de difficultés financières des autres branches du groupe.
37 des 42 salariés de Saint-Jeoire-en-Faucigny ont alors voulu la reprendre, sous la forme d'une Scop et poursuivre l'activité.
Leur projet, appuyé par un solide tour de table financier, avec la participation au capital de plusieurs banques, de fonds d'investissements et la garantie apportée par des financeurs publics, a finalement été choisi par le tribunal de commerce d'Annecy, le 6 novembre 2012.
Le pot de fer contre le pot de terre
Et pourtant, face aux salariés, il y avait un "gros" concurrent: la multinationale américano-singapourienne, KnS, fabriquant de semi-conducteurs. Ce repreneur potentiel n'avait pas caché, lors d'une visite en Haute-Savoie, qu'il envisageait de délocaliser la production en Asie. A Saint-Jeoire-en-Faucigny, seule la technologie l'intéressait.
Heureusement, la coopérative a eu le dernier mot. Le coup de main du gouvernement, qui a voulu faire un exemple avec SET, y est sûrement pour beaucoup.
Un an après la reprise par les salariés, la société se porte bien, avance doucement mais sûrement.