La Coupe du monde de ski de fond reprend à partir de ce vendredi 25 novembre à Ruka, en Finlande. Les fondeurs français seront bien présents, mais ce ne sera pas le cas des Russes, exclus par la Fédération internationale de ski (FIS) en raison de la guerre en Ukraine.
La Coupe du monde de ski de fond reprend de ce vendredi 25 au dimanche 27 novembre à Ruka, en Finlande, sans l'une des deux grandes nations de ce sport : la Russie, privée de compétition en raison de la guerre en Ukraine.
Exclus depuis le mois de mars, les skieurs russes et biélorusses ne pourront pas retrouver le circuit international en ce début d'hiver, comme l'a confirmé le Conseil de la Fédération internationale de ski (FIS) fin octobre. La FIS suit ainsi les recommandations du Comité international olympique comme la majorité des instances sportives. Mais en ski de fond plus qu'ailleurs, la perte de talents est immense.
Seuls à pouvoir contester la suprématie des Norvégiens sur la durée, les Russes avaient gagné près d'un tiers des médailles distribuées aux Jeux olympiques de Pékin en février.
Le sport reste politique. Quand un pays déclare la guerre, peut-on imaginer un Russe qui lève les bras sur le podium ?
Maurice Manificat
"C'est dommage pour les athlètes. Mais quand je ne suis pas là, je ne leur manque pas, a lancé à l'AFP l'expérimenté Français Maurice Manificat. Le sport reste politique. Quand un pays déclare la guerre, peut-on imaginer un Russe qui lève les bras sur le podium ?"
"D'autres vont les remplacer, à nous de saisir les opportunités ! Peut-être qu'il y aura de nouvelles stars, de nouvelles hiérarchies, un nouveau skieur monstrueux", prophétise le triple médaillé olympique en relais.
Pression norvégienne
"L'absence des Russes n'est pas une bonne nouvelle pour le sport", estime Pierre Mignerey, DTN de la fédération française de ski et ancien taulier du ski de fond pour la FIS, conscient de l'impact des absences pour un sport déjà mineur hors de Scandinavie.
Au dernier Conseil de la FIS, les représentants des athlètes Hannah Kearney et Martti Jylha ont indiqué qu'à peine plus de la moitié des sportifs dépendants de la FIS interrogés étaient en faveur du maintien de la suspension (sans que les conditions précises du sondage ne soient révélées publiquement). Les deux élus ont toutefois noté de larges différences selon les disciplines, les athlètes du ski nordique se révélant largement en faveur de la suspension des Russes.
La Norvège, très active sur le sujet, continue de mettre la pression au cœur de la FIS en demandant une exclusion également des officiels russes de toutes les réunions. Une demande rejetée par le Conseil qui entend "maintenir le dialogue".
Jouve pour confirmer ?
Outre la présence de Maurice Manificat, les Bleus pourront compter sur Richard Jouve. Après avoir gagné le petit globe de cristal du sprint au printemps, le licencié de Méribel espère continuer sa mue vers la polyvalence. "J'aimerais un premier podium en course de distance (10 km et plus), surtout en format classique", a-t-il indiqué.
Après deux éditions annulées, les Bleus espèrent enfin disputer fin janvier un week-end de Coupe du monde dans la station jurassienne des Rousses, pour une première compétition de ce niveau à domicile depuis décembre 2016.