Tessa Worley, championne du monde et lauréate du petit globe de la discipline la saison dernière, aborde le géant d'ouverture de la Coupe du monde de ski alpin "comme un challenge", samedi à Sölden en Autriche, où elle n'est jamais montée sur le podium.
"Le challenge c'est d'arriver à se livrer à 100 %, ce qui n'a pas toujours été évident", souligne la skieuse du Grand-Bornand (Haute-Savoie).Je ne crois pas à la malédiction
Si la piste du glacier Rettenbach avait révélé "la puce", cinquième en 2007 à l'âge de 18 ans, Worley n'a pas depuis réussi à accrocher un podium.
"Je ne crois pas à la malédiction. Il n'y a aucune raison que ça ne fonctionne pas, j'apprécie ce type de piste. Avec les années, l'expérience, je commence vraiment à savoir la skier. Il faut vraiment attaquer cette piste qui peut être impressionnante parfois", explique la jeune femme, qui s'est entraînée sur la pente ces derniers jours.
Une bonne idée, car la séance du ski libre a été annulée ce vendredi en raison du mauvais temps (vent, brouillard au sommet et neige).
"C'est spécial"
Sölden, c'est spécial, rappelle Worley. "C'est la magie et la difficulté du lieu. On arrive ici en étant à la fois un peu dans l'inconnu et l'expectative, et en même temps excitée de transformer les moments de souffrance de l'été, de la préparation, en grosses émotions en course".
Lors de sa conférence de presse avant la course, Tessa Worley a présenté ce film, réalisé par son sponsor, qui retrace sa dernière saison.
"C'est dur pour les femmes, avec l'altitude, la longueur du tracé, la pente pour commencer la saison", renchérit l'ancienne championne autrichienne Michaela Dorfmeister.
Le champ des adversaires de Worley s'est rétréci avec la cascade de blessées et convalescentes (Lara Gut, Anna Veith, Federica Brignone).
Reste néanmoins à battre l'Américaine Mikaela Shiffrin, tenante du Gros globe, et les Italiennes Marta Bassino et Sofia Goggia. Et puis la star Lindsey Vonn, victorieuse sur le glacier en 2011, s'est rajoutée à la liste.
Les problèmes physiques n'ont pas épargnées non plus le clan tricolore. Samedi, elles ne seront que trois Françaises au départ: outre Worley, la revenante Taïna Barioz et Marie Massos. Trois, soit le plus petit nombre de Bleues de l'histoire à Sölden.