Le programme complet du Tour de France 2023 a été dévoilé, ce jeudi 27 octobre. Cette nouvelle édition de la Grande Boucle fait la part belle aux épreuves de montagne, et donc aux Alpes, avec cinq étapes en Savoie et Haute-Savoie.
Le Tour de France 2023, dont le parcours a été dévoilé ce jeudi, visitera du 1er au 23 juillet prochain les cinq massifs de montagnes de l'Hexagone. Les coureurs seront attendus dans les Alpes du Nord au cours de cinq étapes, dont un contre-la-montre. Voici tout ce qu'il faut savoir sur le passage de la Grande Boucle en Savoie et Haute-Savoie :
Après le Grand Colombier, encore des difficultés
Le peloton arrive dans les Alpes après une importante étape dans l'Ain, avec une arrivée au sommet du Grand Colombier (17,4 km de montée à 7,1 %). Les jambes seront lourdes mais devront enchaîner, le lendemain, samedi 15 juillet, avec quatre difficultés entre Annemasse et Morzine-Les Portes du Soleil. Avant de retomber dans la station haut-savoyarde, les coureurs s'expliqueront sur le Col de Joux Plane (11,6 km à 8,5 %).
"Il est peu probable que les coureurs profitent de la vue sur le lac Léman en début de parcours, car les 4 200 mètres de dénivelé cumulé seront présents dans tous les esprits, en particulier les ascensions aux cols de la Ramaz et de Joux Plane", détaille Christian Prudhomme, directeur de course au sujet de cette 14e étape.
Le lac d'Annecy avant Saint-Gervais
Après le lac Léman, le tracé sinuera les rives du lac d'Annecy, le dimanche 16 juillet. Une belle étape pour cette deuxième journée dans les Alpes du Nord avec quatre difficultés : le col de la Forclaz, près d'Annecy, le col de la Croix Fry, au-dessus de la station de la Clusaz, puis la côte des Amerands et la montée vers Saint-Gervais-Le Bettex, dernière difficulté avant un jour de repos.
"En conclusion d’une fin de semaine exigeante, le décor est planté pour une explication entre leaders. (...) Les coups les plus sévères seront probablement portés dans la montée finale au Bettex dans la côte des Amerands, où certains passages atteignent les 17 % de pente", prédit le directeur de course.
Un contre-la-montre au pays du Mont-Blanc
Avec un seul contre-la-montre de 22 km au programme, l'édition 2023 affiche le deuxième total le plus faible en kilomètres parcourus dans cet exercice en solitaire après les 13,8 km de 2015. Ce sera un chrono en altitude, sur un terrain escarpé à l'occasion de la 16e étape entre Passy et Combloux. Les coureurs devront notamment escalader la célèbre côte de Domancy, où Bernard Hinault a forgé son titre de champion du monde en 1980 (2,5 km à 9,4 %).
Le col de la Loze comme juge de paix
Les équipes ont déjà entouré la date du mercredi 19 juillet prochain : ce sera le jour de l'étape reine de ce Tour de France. Les prétendants au maillot jaune s'expliqueront entre Saint-Gervais et Courchevel, en passant par le col des Saisies, le Cormet de Roselend, la côte de Longefoy... et le col de la Loze. L'infernale ascension avec ses passages à plus de 20 %, découverte en 2020, sera empruntée cette année juste avant la plongée sur Courchevel et son altiport.
"L’étape se présente comme un grand défi, avec plus de 5 000 mètres de dénivelé à encaisser ou à exploiter tout au long de la journée. Dans le final, il consistera notamment à revisiter l'impressionnant col de la Loze avant de plonger sur Courchevel où il restera à batailler sur la piste de l’altiport cabrée à 18 % de dénivelé", précise Christian Prudhomme.
Une dernière étape accidentée
186 kilomètres au programme pour redescendre en plaine. Le peloton du Tour de France quitte Moûtiers et le département de la Savoie pour regagner l'Ain et Bourg-en-Bresse. Le tracé devrait éviter les bosses et ainsi faciliter le retour des sprinteurs au premier plan. Un répit de courte durée pour eux : deux jours plus tard, ils retrouveront les pentes montagneuses des Vosges.