VIDEO. Philippe Piccot, projectionniste et exploitant de salles de cinéma depuis plus de 60 ans en Haute-Savoie

Philippe Piccot est un amoureux du 7è art. Plus de 60 ans de carrière dans le cinéma comme projectionniste et exploitant de salles. Il a vécu toute l'évolution du cinéma de l'argentique au numérique. Et a créé à Douvaine, en Haute-Savoie, son petit musée du cinéma dans lequel on retrouve notamment toute la collection des projecteurs Buisse et Bottazzi.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Plus de 60 ans de carrière dans le cinéma mais jamais devant ni derrière la caméra. Philippe Piccot est projectionniste et exploitant de salles de cinéma. C'est à Douvaine, en Haute-Savoie que nous l'avons rencontré.

Projectionniste pour le général De Gaulle

Philippe Piccot est tombé amoureux du 7è art très jeune. Dès l'âge de 15 ans, il travaillait dans un cinéma comme projectionniste après ses cours au collège. Après il y  a eu l'armée. Philippe a été affecté au service cinématographique des armées au Fort d'Ivry, à Paris. C'était au début des années 60. Il allait très souvent à l'Elysée projeter au général De Gaulle des films d'actualité mais aussi parfois des films de divertissement. "Madame De Gaulle, la tante Yvonne, venait vers moi et disait toujours : attention, le Général ne veut pas que ce soit trop fort" se souvient Philippe amusé. Il se rappelle aussi avoir projeté "Le jour le plus long" à tous les ministres en avant-première.

Mais le plus marquant a été la visite de Konrad Adenauer au château de Rambouillet. C'était en janvier 1963, au moment des accords de l'Europe. Philippe est conscient d'avoir vécu un moment historique. Il avait à peine 20 ans et ne se rendait pas bien compte à l'époque de la responsabilité qui lui incombait.

Le projecteur sous le bras

Après l'armée, Philippe a continué à projeter des films dans tout le Chablais. Il allait, de village en village avec son projecteur sous le bras. A l'époque, il s'installait dans les salles communales, paroissiales ou même dans des bars. "C'était rudimentaire mais ça marchait bien. Je me rappelle des projections que je faisais à Messery. Je montais mon projecteur 16 mm sur le comptoir du bar, un drap sur la vitrine et on projetait le film. Les gens restaient à table et au milieu du film on encaissait aux tables les entrées pour le cinéma et la patronne servait à boire (...) c'était merveilleux et très convivial surtout" se souvient Philippe avec nostalgie. Car le dramatique incendie qui a ravagé la boite de nuit du "5-7" à Saint-Laurent-du-Pont (Isère) il y a 50 ans, faisant 146 morts a sonné la fin de cette époque d'insouciance. Les mesures de sécurité sont devenues trop strictes et ce fut la fin du cinéma itinérant.

Heureusement à cette époque, les stations de sport d'hiver sont en plein développement. C'est l'occasion, Philippe décide d'installer des salles de cinéma en station.

Un musée privé

Et puis il y a eu un nouveau virage important pour le cinéma. Il y a 10 ans, l'arrivée du numérique. Ce virage, Philippe l'a pris avec résignation. Il a transformé peu à peu toutes les salles qu'il exploitait. En a fermé certaines qui n'étaient plus rentables. Mais il n'a pas complètement tourné le dos à l'argentique. "L'argentique c'est merveilleux. Le toucher de la pellicule et l'odeur. C'est exceptionnel" confie-t-il nostalgique.

Pour conserver cette mémoire, Philippe a décidé de créer un petit musée privé à Douvaine, le musée Philippe Piccot, dans lequel il a rassemblé notamment toute la collection des projecteurs Buisse et Bottazzi fabriqués à Lyon. "La rolls des projecteurs explique Philippe c'est de la mécanique de précision, de la haute couture en mécanique". Philippe est intarissable sur la question.

Revoir le reportage diffusé sur France 3 Alpes : Philippe Piccot, Monsieur cinéma du Chablais

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information