Nicolas Sarkozy a toujours commencé ses campagnes présidentielles par la Haute-Savoie. Ce mercredi 18 septembre, il est passé par Archamps. Certains imaginent donc le signe d'un retour en politique. L'ancien chef de l'Etat était venu pour remettre la légion d'honneur à un ex-député.
Au centre des conventions d'Archamps, les journalistes sont arrivés tôt. Venus de Paris pour une légion d'honneur! Etonnamment, ce n'est pas le récipiendaire qui intéressait la presse mais l'homme qui devait remettre la décoration. Nicolas Sarkozy est arrivé à 12h30 pour décorer Claude Birraux, député UMP du secteur pendant plus de 30 ans.
Les journalistes sont restés dehors mais, parmi quelque 300 personnes, des invités ont sorti leur smartphone.
L'idée de faire venir Sarkozy, c'est Virginie Duby-Muller qui l'a eue. La successeur du député n'a, parait-il, pas eu trop de mal à le convaincre. La demande aurait été faite au printemps et Sarkozy aurait répondu: "Pour Claude, il n'y a pas de problème, c'est un ami".
Avant la cérémonie, Claude Birraux était visiblement très fier du geste de l'ancien président, "c'est un ami" expliquait-il.
#lepetitbornand "Chez Suzanne" la table où va déjeuner #Sarkozy au menu Fondu aux Cèpes et glace au café pic.twitter.com/GJmAj9gIrP
— FBleu Pays de Savoie (@Bleu_Savoie) September 18, 2013
Un discours dédié "à la terre de Haute-Savoie"
"Ici on croit à la confiance; ici quand on donne sa parole, on la tient; ici quand on perd la confiance, on la perd totalement", c'est ainsi que Nicolas Sarkozy s'est exprimé au fil de son discours pour décrire la Haute-Savoie, "une terre qui a une identité avec des paysages à vous couper le souffle (...) la terre n'est pas une notion administrative". Une nouvelle fois les smartphones tournaient.
L'ancien président et le nucléaire
L'ancien président Nicolas Sarkozy a ensuite basculé vers le politique, évoquant la destruction de la filière nucléaire française, cheval de bataille du député Birraux pendant des années. "Je me sens solidaire de ces milliers d'ingénieurs, d'électriciens, de chercheurs qui ne veulent pas voir le travail de plusieurs générations détruit par le seul souci d'intérêts partisans et politiques", a déclaré l'ancien président. "Pauvre filière nucléaire française dont nous devrions être si fiers, à laquelle notre pays doit son indépendance énergétique", a-t-il lancé. Cette filière "a fait durant toute la Ve République l'objet d'un consensus politique et cela jusqu'à une date très récente", a-t-il rappelé, "elle est aujourd'hui menacée comme si la France n'avait pas assez de problèmes, qu'il fallait qu'elle détruise l'atome."
Après la légion d'honneur, un déjeuner "privé" était programmé au Petit-Bornand, "Chez Suzanne". L'occasion de retrouver tous les parlementaires du département et de déguster une fondue aux cèpes.
Claude Birraux, 34 ans à l'Assemblée
Claude Birraux, "célébré" ce mercredi, aura passé 34 années au Palais Bourbon. En janvier 2012, ce député devenu spécialiste du nucléaire, décidait de quitter la vie politique, poussant son attachée parlementaire, Virginie Duby-Muller, à s'engager.
