Depuis fin juin, trois sandwicheries et deux restaurants ont été victimes d'incendies criminels.
Grenoble : 4 restaurants incendiés en 1 mois
4 restaurants incendiés en 1 mois dans l'agglomération de Grenoble, il y a de quoi se poser des questions. Les enquêteurs essaient justement d'établir un lien entre ces différentes affaires.
Le dernier établissement touché est un fast-food halal peu courru du Cours de la Libération, entre Grenoble et Echirolles. Ce restaurant rapide, ouvert en ce moment jusqu'à minuit en raison du ramadan, a été incendié vers 3H du matin dans la nuit du 31 juillet au 1er août. Le mode opératoire ressemble étrangement aux autres sinistres.
Une porte fenêtre fracturée, une mise à feu par les cuisines (dans une poubelle et un congélateur), le scénario est en effet identique.
Les pompiers ont réussi à contenir les flammes, seule la cuisine a été sévèrement endommagée.
Après l'incendie du restaurant japonais "Le Kyoto" deux jours plus tôt, les enquêteurs ont déjà tenté d'établir des liens entre ces sinistres "provoqués" dans l'agglomération de Grenoble, sans pour autant trouver de dénominateur commun.
Le racket dans l'imaginaire collectif
Au "Kyoto", à La Tronche, c'est la salle de restaurant et les cuisines qui avaient souffert dans la nuit du 29 au 30 juillet.
L'acte volontaire ne faisait, là encore, aucun doute avec un engin incendiaire visiblement jeté par une fenêtre forcée.
La police scientifique qui a effectué des prélèvements, doit déterminer si les hydrocarbures utilisés sont les mêmes que lors des précédents incendies.
En attendant, cette succession de faits s'avère surprenante : cinq incendies volontaires dans le périmètre d'une même agglomération en un peu plus d'un mois, cela fait beaucoup pour ne pas se questionner !
L'imaginaire collectif grenoblois a déjà fait son choix. La thèse de l'intimidation dans un contexte de racket est dans toutes les discussions. Comment ne pas faire un raccourci rapide dans une ville qui a vécu, jadis, sous la coupe d'un "milieu" ?
Les 3 autres victimes
La série d'incendies criminels a commencé dans la nuit du 25 au 26 juin dans un fast-food de la rue Stalingrad qui venait d'être refait.
Quelques jours plus tard, les enquêteurs commencent à soupçonner une "vague criminelle" après l'incendie d'une nouvelle sandwicherie dans la nuit du 4 au 5 juillet à Saint-Martin-d'Hères.
Au petit matin, le 10 juillet, c'est une pizzeria de la rue Condorcet à Grenoble qui est rongée par les flammes. Treize personnes qui dormaient dans les appartements situés au-dessus du restaurant sont évacuées.