Les "naufragés" du TGV Paris-Grenoble

150 passagers sont arrivés à Grenoble vers 7H55, ce samedi 30 juin, après un voyage démarré la veille à Paris.

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12 heures dans le TGV Paris-Grenoble

Ils ont passé plus de 12 heures dans un TGV qui, d'habitude, en met 3 entre Paris et Grenoble. Dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 juin, ces passagers ont multiplié les galères. Ils sont arrivés en gare de la capitale des Alpes épuisés mais remontés contre la SNCF.

Le voyage aura duré plus de 12 heures alors que les passagers du Paris-Grenoble en mettent d'habitude 3. Ces voyageurs sont arrivés épuisés et, curieusement, certains avaient même les larmes aux yeux quand ils ont retrouvé leurs proches, comme s'ils sortaient de l'enfer. En vidéo, les témoignages recueillis en gare de Grenoble.

"Un enfer, on a vécu un enfer !", ils ne cessaient d'ailleurs de répéter ce mot avant de promettre une bonne sieste pour se remettre de leurs émotions, de cette aventure démarrée à 19H37 en gare de Lyon à Paris.

A cette heure, 600 passagers sont à bord du Paris-Grenoble-Avignon. Vers 21H, le train s'arrête brusquement, en rase campagne, du côté de Cluny en Saône-et-Loire.

L'attente est très longue avant d'avoir la moindre information. Les contrôleurs sont bien embêtés, ils ont du mal à justifier ce stop. C'est vers 22h30 que les premières infos tombent, le moteur du train est visiblement "grillé".

En raison de la panne électrique, conséquence direct du problème mécanique, les passagers se retrouvent sans climatisation et sans eau pendant plusieurs heures.

La SNCF compte alors sur une autre motrice et le train redémarre vers 23H en direction du Creusot. Il roule pendant une demi-heure et, de nouveau, c'est la panne !

Les voyageurs sont alors transbordés, l'opération dure deux bonnes heures. Le plus frustrant c'est que les passagers voient passer des TGV pendant cette manip' interminable. Vers 2H du matin, le train prend enfin la direction de Lyon.

Un arrêt à Mâcon est envisagé pour récupérer de l'eau. Finalement, en raison du malaise d'une femme enceinte, l'escale est plus longue que prévue. Au bout du compte, nos "naufragés" arrivent vers 4H à Lyon-Perrache. Une rame peut enchaîner vers Avignon mais, pour les grenoblois, le calvaire n'est pas terminé. En raison des travaux de nuit sur la ligne Lyon-Grenoble, il est impossible de regagner la capitale des Alpes dans la foulée. 

Des rames dortoirs sont mises à disposition pour un repos de quelques heures avant de repartir vers 6H25. C'est finalement à 7H55 que ces naufragés du rail posent le pied sur un quai grenoblois. Ils sont alors 150 environ.

Le billet a été remboursé par la SNCF qui a également offert un alller-retour, "pas pour tout de suite !", conclut ce passager érinté.

Un épisode très médiatisé

Si France Info a suivi ce "naufrage" quasiment heure par heure c'est qu'il y avait dans une des rames notre consoeur de France Bleu, Delphine Evenou. Dès 6H, son témoigagne est aussi parvenu aux oreilles des grenoblois par l'intermédiaire de France Bleu Isère.

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