Ce mercredi 18 juin, une quarantaine d'intermittents du spectacle se sont installés devant le siège du Parti Socialiste de l'Isère, rue Nicolas Chorrier, à Grenoble. Ils veulent se faire entendre à l'heure du Conseil National pour l'Emploi qui revoit le fonctionnement de leur statut.
Une affiche du ministre du Travail version Wanted. Une banderole où les revendications sont inscrites. Voilà le décor planté d'une occupation symbolique. Depuis 10 heures, des intermittents du spectacle sont rassemblés sur une petite place devant le PS de l'Isère, dans le quartier Saint-Bruno de Grenoble.
Une action menée alors que les partenaires sociaux sont réunis au sein du Conseil National pour l'Emploi. La réunion du CNE constitue la dernière étape formelle avant l'agrément par le ministère du Travail de la convention chômage contestée par les intermittents.
"Le gouvernement va l'agréer car il ne veut pas fâcher les partenaires sociaux avant la conférence sociale des 7 et 8 juillet", explique un intermittent. Et pourtant, le monde du spectacle se dit prêt à se mettre en grève à l'heure des festivals.
Interview réalisée par Nathalie Rapuc
Depuis le début des négociations sur cette nouvelle convention cet hiver, les intermittents ont régulièrement occupé des lieux culturels, des sièges de syndicats patronaux et des antennes de ministères en France pour tenter de peser sur les discussions.
Récit Philippe Perrot
Lors de "cette occupation", un conseiller régional socialiste, Guillaume Lissy, a pris le temps de discuter avec les intermittents, renouvelant le soutien de l'Assemblée régionale.
Guillaume Lissy, conseiller régional socialiste
Un intermittent du spectacle est allé participer à l'AG des cheminots de Grenoble alors qu'un cheminot est venu soutenir les intermittents.