Laurent Wauquiez, vice-président des Républicains (LR) et président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a dénoncé, mercredi 13 septembre, "six jours de manquements" de l'Etat qui n'a selon lui "pas été à la hauteur" dans la gestion des conséquences de l'ouragan Irma.
Le chef de l'Etat a défendu sur place l'action de l'exécutif face aux critiques et promis une reconstruction exemplaire, avec pour priorité le "retour à la vie normale".
"J'ai écouté les habitants qui eux ont été confrontés à ces drames et qui ont clairement dit que la réaction de l'Etat n'avait pas été à la hauteur", a déclaré M. Wauquiez sur franceinfo.
"L'ouragan n'était pas anticipable, sans doute pas à ce niveau. Une fois qu'il était là, il y a quand même des images qui ont été profondément choquantes. Des scènes de pillages en France, des populations et des habitants obligés de s'organiser pour protéger leurs propres biens", a poursuivi le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, candidat à la présidence de son parti.
"six jours de manquements"
"Reprenons juste la chronologie. Le lendemain (de l'ouragan), la ministre de l'Outre-mer Mme Girardin annonce qu'il y aura 168 forces de police et sécurité civile et gendarmes (avec elle dans son avion, NDLR). Et aujourd'hui Emmanuel Macron annonce que non, finalement, il y en aura 3.000". Et "il faut attendre la visite du président de la République pour qu'on mette en place une unité de désalinisation ?", a accusé M. Wauquiez.
"Oui, clairement, il y a eu des manquements, oui, clairement, la réponse n'a pas été suffisamment rapide et il y a sans doute eu une sous-estimation du drame. Dire ça, ce n'est pas faire une polémique, c'est juste demander qu'on regarde ce qui n'a pas marché, pour que la prochaine fois, et malheureusement ( ...) il y aura une prochaine fois, pour que cette fois ci la réponse du gouvernement soit à la hauteur de la situation", a-t-il dit.
La visite du chef de l'Etat sur place ? "Je pense que c'est son travail". "Mais une visite du président de la République n'éclipse pas la souffrance et six jours de manquements", a jugé M. Wauquiez.
#Irma "On ne peut pas anticiper ce qui n'est pas anticipable, mais on peut prévoir ce qui est prévisible" Wauquiez sur la réponse de l'État pic.twitter.com/9YAk2bWHY3
— franceinfo (@franceinfo) 13 septembre 2017