De premières analyses portant sur l'efficacité des méthodes de lutte contre l'ambroisie, plante allergisante, dans une commune pilote de l'Isère, ont montré des résultats "encourageants", indique l'Observatoire des ambroisies.
La quantité de pollen d'ambroisie émise dans la commune pilote d'Estrablin, durant l'été 2012, a été divisée par trois par rapport à une commune "non gérée", a ainsi annoncé l'Observatoire de lutte contre les ambroisies, dirigé par l'INRA (Institut national de recherche agronomique).
Durant plusieurs mois, la commune a effectué une campagne de sensibilisation auprès des agriculteurs et des particuliers afin qu'ils effectuent les traitements nécessaires (mécaniques ou chimiques) avant la pollinisation de cette plante particulièrement invasive. "Ces analyses prouvent que le travail de lutte est efficace", a indiqué Quentin Martinez, ingénieur à l'INRA, précisant qu'aucune mesure dans ce domaine n'avait jusqu'ici été effectuée. Les seuils restent toutefois au-dessus des taux de tolérés par les personnes allergiques.
L'étude a été reconduite cet été à Estrablin et étendue à l'agglomération de Valence.
Une proposition de loi
La région Rhône-Alpes, la plus touchée de France, compte entre 10 et 12% de sa population allergique à cette plante qui ne cesse de proliférer et s'étend également à la Bretagne, au Poitou-Charentes ou encore la Bourgogne...
"Le traitement d'un malade coûte 150 euros par an", a relevé le député UMP de l'Isère et maire de Crémieu (Isère) Alain Moyne-Bressand, qui a déposé en avril une proposition de loi visant à renforcer la lutte sur le territoire national.
Fauchage, arrachage ou désherbage chimique, les solutions pour diminuer la prolifération de la plante existent mais ce sont des mesures coûteuses, notamment par les agriculteurs qui remarquent un surplus de travail et des dépenses importantes pour les traitements. Les pertes annuelles pour les agriculteurs provoquée par l'ambroisie dans la région sont estimées à 10 millions d'euros.