Aucune offre de reprise pour la plateforme chimique Isochem de Pont-de-Claix, en Isère

Des sources proches du dossier l’ont révélé ce mardi 19 septembre. Le groupe français de chimie fine Isochem, en redressement judiciaire, a reçu trois offres fermes de reprise, dont la mieux-disante propose de garder 215 salariés sur 285. Mais aucune pour la petite plateforme de Pont-de-Claix.

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L'offre la mieux-disante en termes d'emplois émane du groupe de chimie américain PMC. Les deux autres viennent des sociétés françaises Orgapharm (filiale du groupe Axyntis) et Palchem, et proposent de reprendre respectivement 174 et 140 emplois, selon ces sources.

Aucune offre ne propose de reprendre la petite unité d'agrochimie d'Isochem, basée à Pont-de-Claix, en Isère et comprenant une quinzaine de salariés.

Pas de décisions définitives selon la CGT

PMC et Orgapharm souhaitent maintenir les trois autres sites du groupe : son siège de Vert-le-Petit dans l’Essonne et ses usines à Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine et Pithiviers dans le Loiret.

En plus de Pont-de-Claix, l'offre de Palchem excluerait une reprise du site de Pithiviers, a précisé le délégué CGT d'Isochem Nasser Hammiche.  "On est au premier tour, maintenant que les offres sont publiques, elles ne peuvent que s'améliorer", a estimé une source proche du dossier.

Les trois offres étaient examinées mardi par les représentants du personnel d'Isochem, qui avaient choisi de ne pas les commenter dans l'immédiat, selon un représentant de la CFE-CGC.

Selon M. Hammiche de la CGT, les trois candidats à la reprise doivent présenter leurs offres respectives lors d'un comité central d'entreprise (CCE) le 28 septembre, et auront jusqu'au "17 ou 18 octobre pour faire leurs offres définitives", avant un examen par le tribunal de commerce d'Evry dans l’Essonne vers le 20 octobre.

Le groupe en redressement judiciaire depuis juillet

Ancienne filiale de la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE), racheté en 2010 par le holding industriel allemand Aurelius AG, Isochem avait été placé en redressement judiciaire début juillet.

Le groupe avait expliqué s'être retrouvé en grande difficulté après l'arrêt des commandes de son premier client, le groupe pharmaceutique américain Gilead, lequel avait contesté cette version des faits.

Après des années dans le rouge, des suppressions d'emplois et des cessions de filiales à l'étranger, Isochem venait d'atteindre l'équilibre financier l'an dernier, avec un chiffre d'affaires de 57 millions d'euros.
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