Les corps de deux personnes avaient été retrouvés calcinés lors d'un incendie dans le village de Châteauvilan (Isère), ce lundi 27 novembre. L'autopsie a révélé des plaies provoquées par arme à feu. Le parquet de Bourgoin-Jallieu a ouvert une enquête pour "assassinat", a-t-il fait savoir ce mercredi.
Une enquête pour "assassinat" a été ouverte après la découverte de deux corps calcinés et avec des plaies par arme à feu, a fait savoir le parquet de Bourgoin-Jallieu ce mercredi 29 novembre. Une troisième personne est recherchée, indique la même source.
Un incendie avait ravagé dans la nuit de dimanche à lundi une grange et une maison attenante dans le village de Châteauvilain, entre Lyon et Grenoble. Deux corps "presque entièrement calcinés" avaient été retrouvés, a indiqué la procureure Nathalie Hermitte dans un communiqué.
Les corps retrouvés ont été autopsiés et des analyses menées, sans que l'état des dépouilles permette de les identifier formellement. Il a été en revanche établi que les deux corps sont "probablement ceux d'un homme et d'une femme présentant chacun des plaies par arme à feu au niveau du crâne pour les deux et pour l'un au thorax", indique-t-elle.
Une famille "très bien intégrée"
La maison incendiée abritait en temps normal trois personnes, un couple et leur fils âgé d'une quinzaine d'années. Leur autre fils plus âgé avait quitté le domicile la veille pour se rendre sur son lieu d'études et est "sauf", ainsi que ses deux demi-sœurs majeures qui n'habitent pas la région. La procureure précise aussi qu'un véhicule du couple n'a pas été retrouvé et est "activement recherché".
La section de recherches de Grenoble s'est vue confier la direction de l'enquête sous le contrôle du parquet de Bourgoin-Jallieu. Elle vise désormais "prioritairement à retrouver le membre de la famille encore disparu, préciser les conditions de survenue du décès" des personnes retrouvées et à déterminer l'origine de l'incendie, indique-t-elle.
Selon le maire de ce village de 800 habitants environ, Daniel Gaude, la famille était installée là depuis une quinzaine d'années, avait rénové une ancienne ferme et était "très bien intégrée". Le père, ingénieur né en 1965, avait été conseiller municipal dans son équipe lors de son précédent mandat en charge de la cantine garderie. "Pour moi, c'est incompréhensible (...) Je les connaissais bien, je ne peux en dire que du bien", a-t-il dit à l'AFP.