"C'est du bien-être psychologique" : en Isère, un fabricant de chaussures passe à la semaine de quatre jours

Le chausseur haut de gamme Paraboot a opté pour la semaine de quatre jours dans son usine de Saint-Jean-de-Moirans. Le dispositif, à l'essai depuis un an, va être pérennisé, ayant conquis les salariés et la direction.

Quatre jours de travail, trois jours de repos. Ce nouveau rythme a rapidement été adopté par les salariés du chausseur Paraboot. Depuis un an, les ouvriers du site de fabrication de Saint-Jean-de-Moirans (Isère) vont à l'usine seulement du lundi au jeudi. Ils n'y voient que des avantages.

"On s'y retrouve au niveau confort, autant dans la vie familiale qu'au travail. Economiquement aussi, au prix du carburant, ça fait des trajets en moins", confirme Laetitia Charvet, agent de production. "On s'organise différemment, c'est du bien-être psychologique", ajoute Cathy Tournois, ouvrière polyvalente finition.

Depuis que ça a été mis en place, les gens sont super contents. Ils ont un confort de vie qui est totalement différent.

Laetitia Charvet, agent de production chez Paraboot

à France 3 Alpes

Pour compenser la journée du vendredi désormais chômée, les salariés travaillent 45 minutes supplémentaires chaque jour. Commencer sa journée plus tôt, la finir plus tard... Le nouveau rythme de travail a provoqué des réticences à l'annonce de sa mise en place, certains craignant des journées trop chargées.

"Je m'aperçois finalement que trois quarts d'heure de plus, ce n'est pas énorme. Et avec la journée qu'on récupère après, je sens les ouvriers moins fatigués en fin de semaine", constate Vincent Blachon, responsable contremaître de fabrication.

"Ca a été très mal pris par certaines personnes qui pensaient qu'elles allaient trop travailler dans la journée. Mais depuis que ça a été mis en place, les gens sont super contents. Ils ont un confort de vie qui est totalement différent", abonde Laetitia Charvet, agent de production.

Productivité accrue

Un an après son instauration, la semaine de quatre jours semble satisfaire tout le monde, y compris le directeur général. "Au début, on avait des réticences mais on ne les a plus", affirme Eric Forestier. Ce nouveau rythme de travail a résolu les problèmes de recrutement, et les démissions sont moins nombreuses. Travailler moins permet aussi de travailler mieux.

"En termes d'organisation, c'est plus facile, ajoute le directeur. On a une semaine regroupée avec un travail un peu plus dense donc forcément, on a gagné en productivité. Sur une même quantité d'heures par semaine, on arrive à produire plus de chaussures, voire à baisser notre taux de non conformité."

La mise à l'arrêt de la chaîne de production le vendredi a aussi permis à l’entreprise iséroise de réaliser des économies d’énergie. Après une année d'essai, le dispositif va donc être pérennisé. La direction envisage même de l'étendre au personnel administratif.

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