Quatre jours après son exploit contre Lyon Monchat (R2), le FC Seyssins (D1) doit déjà se projeter sur le 7e tour de la Coupe de France, marqué par l’entrée en lice des clubs de Ligue 2. Le tirage au sort, qui a eu lieu ce mercredi 1er novembre, a mis le Puy-en-Velay sur la route du petit poucet isérois.
Le Puy Foot 43, c'est le prochain défi du FC Seyssins. Le petit poucet régional, évoluant en District 1 (D1), au meilleur niveau départemental en Isère, peut désormais préparer sa prochaine échéance en Coupe de France (7e tour), le samedi 18 ou le dimanche 19 novembre prochain. Il accueillera le club de Puy-en-Velay (N2), évoluant cinq divisions au-dessus.
Avant de connaître son adversaire, Boubekeur Bouchelaghem, l'un des deux entraîneurs, qui s'est déplacé à Clairefontaine pour l'annonce, espérait "un bon tirage pour la fête du foot au club". Quand le Puy Foot 43 est tombé face à son équipe, à chaud, c'est avec "un peu d'amertume" qu'il a reçu la nouvelle. "On s'attendait à une Ligue 2 ou une National afin de clôturer cette aventure. Car on sait très bien qu'un moment donné, elle va se terminer. Maintenant, en se posant un peu plus, c'est une belle fête aussi."
Mathieu Cianci, présent avec les joueurs et d'autres personnes du club, admet qu' "à ce rythme il y a une grande probabilité de la fin de l'aventure". Mais le but est de "prendre du plaisir". Celui qui a déjà vécu un 7e tour dans sa carrière d'entraîneur, contre une Ligue 2 avec le club voisin de Seyssinet-Pariset (R1), décrit cette aventure comme "une saveur particulière".
Trois matches par semaine au programme
Recevoir une équipe de National 2, c'est se donner l'espoir qu'un exploit est de nouveau possible, à domicile."Peut-être que [l'adversaire] sera un peu plus abordable. On ne rendra pas les armes comme ça. Ce serait le plus beau des exploits", assure Boubekeur Bouchelaghem. Son coentraineur tempère en exprimant la lourde tâche qui attend ses joueurs face à une équipe qui a marqué 31 buts en trois matches de Coupe de France, pour zéro encaissé.
En attendant, "Les joueurs gardent les pieds sur terre. Tout le monde est focus sur le championnat, même si la Coupe de France, c'est la cerise sur le gâteau". En effet, l'équipe départementale empile les rencontres en retard et se retrouve avec un calendrier digne des clubs européens de Ligue 1. "Faire trois matches en une semaine pour une équipe de district, c'est lourd de conséquence. Mais on s'adapte, on fait du mieux qu'on peut".
L'aventure de la Coupe de France soude tout le groupe. Même ceux qui ne sont pas alignés sur la feuille de match sont "mobilisés". "Ils viennent leur dire deux, trois mots", avant les matches.
Un parcours "historique"
Pour rappel, les Seyssinois sont en train d'écrire une page de leur histoire, avec ce parcours inédit. Le club n'est jamais allé aussi loin dans la compétition. Ce 28 octobre, les Isérois sont venus à bout de Lyon Monchat (R2), une équipe évoluant deux divisions au-dessus, à l’issue de la séance des tirs au but (1-1, 4-2). Un match qu’ils ont su renverser après avoir été menés.
Les joueurs de Boubekeur Bouchelaghem et de Mathieu Cianci avaient déjà montré leur capacité à soulever des montagnes face à une équipe plus importante, lors du 3e tour, en septembre dernier. Ils avaient alors éliminé une équipe évoluant trois crans au-dessus d’eux, le FC St Cyr Au Mont (R1), également suite à l’épreuve fatidique des tirs au but (1-1, 5-4).
Dans un peu plus de deux semaines, les "petits poucets" s'attaqueront donc à un nouvel "ogre". L’occasion d’une nouvelle fête pour "tous les joueurs, tous les bénévoles, toute la commune". Mais elle ne pourra avoir lieu dans son stade, non homologué pour les rencontres à partir du 7e Tour. Ils devront donc recevoir à Seyssinet-Pariset, Échirolles ou pourquoi pas dans une enceinte plus grande. Mathieu Cianci "ne s'interdit pas de rêver au Stade des Alpes" de Grenoble, en espérant avoir le soutien de la métropole. L'appel est lancé. La "fête du foot" est à venir et ce n'est peut-être pas la dernière pour les Seyssinois.
