Coupe Icare : deux mises en examen après l'accident mortel d'un pilote en 2015

Plus de cinq ans après la chute mortelle d'un jeune pilote de deltaplane qui participait à la 42e Coupe Icare, la Justice a ordonné deux mises en examen : la première contre "l'entité" Coupe Icare (personne morale) et la seconde contre son ancien directeur des vols.

Son décès avait endeuillé la 42e édition de la Coupe Icare, ce célèbre rendez-vous des passionnés de vol libre organisé chaque année sur le plateau des Petites Roches en Isère.

Le 20 septembre 2015, Thibaut Demange, un jeune pilote de deltaplane très expérimenté perdait la vie après une tentative de looping qui s'était soldée par une chute d'une centaine de mètres sur la commune de Crolles. L'enquête avait mis en évidence que son parachute de secours, déclenché, s'était mis en torche. Il n'était pas équipé, comme l'exige le règlement de la Coupe Icare, d'un deuxième parachute de secours.

Une première plainte déposée par la famille de Thibaut Demange avait été classée sans suite. Celle-ci s'était donc constituée partie civile et une information judiciaire pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "homicide volontaire" avait donc été ouverte et un juge désigné. Un dossier clôturé en octobre dernier et qui a abouti à deux mises en examen. L'une contre l'entité Coupe Icare (personnes morale), l'autre contre son ancien directeur des vols Gérard Vieux.

 

Nous sommes soulagés de cette décision

Magali Danel

"Nous sommes soulagés de cette décision", a réagi Magalie Danel, l'avocate de la famille de Thibaut Demange pour qui cette décision "démontre qu'il existe dans cette affaire des charges suffisantes pour un renvoi devant le tribunal correctionnel" .

"Nous attendons sereinement la décision du juge d'instruction", a indiqué de son côté Frédéric De Baetz, l'avocat de la Coupe Icare qui est aussi celui de la Frédération Française de vol libre. "Certes, le règlement de la Coupe Icare prévoit la présence de deux parachutes de secours et Thibaut Demange n'en avait qu'un mais ce n'est pas une obligation légale. Je ne vois pas comment un juge pourrait nous renvoyer devant le tribunal correctionnel en se basant sur ce seul argument". 

Le réquisitoire du parquet de Grenoble est attendu dans les prochaines semaines et avec lui l'ordonnance du juge d'instruction. Renvoi ou non devant le tribunal correctionnel ? Les différentes parties devraient être fixées d'ici la fin de l'été.

 

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