Depuis l'apparition du Covid, et ses conséquences désastreuses pour l'emploi et l'économie, le nombre de bénéficiaires de la Banque alimentaire est monté en flèche. En Isère, l'association a reçu une tonne de produits frais de la part de producteurs locaux. Une opération financée par le Département.
Chous, carottes, poireaux, pommes et poires... un vrai trésor pour la Banque alimentaire de l'Isère qui reçoit rarement ainsi des fruits et des légumes frais.Habituellement, elle ne maîtrise pas la qualité et la nature des produits collectés par don. Aujourd'hui, elle peut choisir, avec l’organisation mise en place, la gamme des produits et les quantités de fruits et légumes nécessaires à ses besoins, en établissant des commandes au regard de l’offre de saison
disponible auprès des groupements de producteurs locaux.
Comme lors du premier confinement, l'opération a été lancée et financée par le Département et sera renouvelée jusqu'en janvier.
Les fruits et légumes ont été récoltés pendant le week-end et sont arrivés ce lundi au petit matin. Une tonne au total, récoltée chez les producteurs de proximité. Ils seront distribués dans la journée vers les associations et les centres communaux d'action sociale (plus d'une centaine dans le département).
En ces temps de pandémie, le nombre de bénéfiaires a "explosé", plus 20% par rapport aux années précédécentes. Les bénéficiaires ? "Des personnes isolées, des chômeurs, des étudiants principalement. Pour ces derniers, la perte des « petits boulots », avec la fermeture des commerces, bars et restaurants, a été particulièrement préjudiciable. Qui plus est, la « ramasse » de produits frais a été stoppée pendant le confinement du printemps et fortement ralentie depuis ce début novembre".
Lors du premier confinement, la collectivité avait permis la livraison entre mai et juin, durant 6 semaines, de plus de 6000 kg de fruits et légumes locaux, frais et de saison, pour une valeur globale de 9500 €.
Depuis la semaine dernière et jusqu’au 18 janvier, 10 tonnes de fruits et légumes frais et de saison doivent être livrés. Le coût, financé par le Département, est évalué à 17 000 €.
Pour le groupement des producteurs locaux, c'est aussi un "bol d'air frais", d'abord parce qu'il est question là de solidarité, mais aussi parce que depuis le confinement, et les fermetures des établissements avec lesquels ils travaillaient, leur production ne trouve plus guère de débouchés, qu'il s'agisse des restaurants, mais aussi des cantines d'établissements scolaires, ou d'entreprises, ou encore de la restauration des collectivités. La collectivité fait appel aux deux groupements de producteurs locaux ReColTer - LIR (Restauration Collective et Terroirs - Loire, Isère, Rhône) et Mangez Bio Isère,
" Les conséquences sociales de la crise sanitaire ne font que débuter"
"Les conséquences sociales de la crise sanitaire ne font que débuter. Elles sont déjà alarmantes. C'est une source importante d’inquiétude et une cause de forte précarité pour de nombreux Isérois", explique Anne Gérin, vice-présidente en charge des actions de solidarité et de l’insertion qui poursuit : "Nous sommes aux côtés des plus démunis pour les aider à surmonter au mieux cette période difficile, et pallier les urgences avec efficacité et au plus près des besoins. C’est pourquoi, répondre à la demande de la Banque alimentaire, était une évidence, d’autant que nos agriculteurs ont également besoin de nous en ces temps plus complexes".