Environ 600 policiers et gendarmes seront déployés dans le département de l'Isère pour faire respecter le couvre-feu pour le réveillon de la nouvelle année. En pleine épidémie de Covid-19, les stations de ski seront particulièrement surveillées.
Dans les rues des villes et des stations de ski iséroises, en cette soirée du 31 décembre, les fêtards seront surveillés par les forces de l'ordre comme les aiguilles de l'horloge seront épiées par les Français à minuit pour le passage à l'année 2021. En pleine épidémie de Covid-19, tout rassemblement est interdit sur la voie publique entre 20 heures et 6 heures dans le cadre du couvre-feu appliqué depuis la mi-décembre pour lutter contre la transmission du virus. "C'est fermeté et application stricte du couvre-feu. On l'a rappelé. Les feux d'artifices ne seront notamment pas autorisés cette année", nous indique le cabinet du préfet.
Sur l'ensemble du département, plus de 150 policiers seront déployés sur le terrain, notamment grâce au renfort de CRS et d’équipes cynophiles, et à la présence des équipages de la BAC (Brigade anti-criminalité) et de la BST (Brigade spécialisée de terrain). Dans les zones couvertes par la gendarmerie, jusqu’à 450 gendarmes seront mobilisés, avec une attention particulière portée sur les grands rassemblements dans les stations de ski.
Une opération de prévention a déjà été menée dans les rues de Grenoble dans la soirée du 30 décembre. "Nous avons démarré volontairement hier soir. Globalement, le couvre-feu était bien respecté", poursuit la préfecture, qui a communiqué sur cette opération sur son compte Twitter.
Ce soir, Lionel Beffre, @prefet38
— Préfet de l'Isère (@Prefet38) December 30, 2020
avec le directeur de cabinet, et @PoliceNat38
font des contrôles. Ils vérifient le respect des gestes barrières et le couvre feu à #Grenoble. pic.twitter.com/O1LOTMPec3
Des contrôles sur la route vers Chamrousse
Dans les stations de ski où les domaines skiables sont fermés, une surveillance accrue sera déployée pour éviter tout risque de contamination du virus sur la voie publique. Les professionnels de la montagne ne veulent pas risquer une hausse des cas, alors que l'incertitude se renforce autour de la réouverture des pistes de ski le 7 janvier.
À Chamrousse, des gendarmes seront déployés au pied de la route qui mène à la station. De 16 heures à 20 heures, un poste de contrôle sera monté. "On contrôlera les automobilistes qui montent en leur demandant un justificatif de séjour ou de domicile", nous explique la brigade de Chamrousse. Quatre gendarmes patrouilleront dans les rues de Chamrousse après 20 heures pour faire appliquer le couvre-feu. La mairie de la station de Belledonne a, quant à elle, imposé le port obligatoire du masque partout sur la commune depuis le 29 décembre.
Malgré la fermeture du domaine skiable, il y a en effet une petite affluence de vacanciers à Chamrousse. "Je pensais que la tempête allait décourager les gens de monter, mais pas du tout", remarque un gendarme de la station.
"Ce n'est pas différent à cause du Covid"
Du côté de la préfecture, on se veut malgré tout rassurant en rappelant que le nombre de gendarmes et policiers déployés sur le terrain pour ce nouvel an sous le signe du coronavirus n'est pas plus important que d'habitude. "On est sur un dispositif équivalent à l'année dernière", affirme le cabinet du préfet. Même son de cloche dans les rangs de l'antenne iséroise du syndicat de police Alliance. "C'est un dispositif habituel. Ce n'est pas différent à cause du Covid", dit Yannick Biancheri, le secrétaire départemental Isère du premier syndicat des policiers.
Cela sera quand même bien différent, puisque les fêtards ne seront pas salués avec bienveillance comme les années précédentes, mais bien verbalisés s'ils traînent dans les rues après 20 heures ce 31 décembre.