Création de brigades de gendarmerie : "Ça devenait un enjeu majeur", la satisfaction des élus locaux dans les Alpes

Emmanuel Macron a annoncé, ce lundi 2 octobre, la création de neuf brigades de gendarmerie supplémentaires dans les départements de l'Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie. Cette annonce a été accueillie avec beaucoup de satisfaction de la part des élus de ces territoires.

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Une annonce saluée à l'unanimité. Ce lundi 2 octobre, le président de la République a officialisé la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie en France. Dans les départements de l'Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie, neuf brigades vont être créées dans les prochains mois.

Quatre d'entre elles sont des brigades fixes et les cinq autres seront "mobiles", capables de se déplacer dans des localités rurales ou périurbaines. Depuis ce lundi, Cyril Demolis, maire (divers) de Sciez (Haute-Savoie) est un homme satisfait : une brigade fixe verra bien le jour sur sa commune. "C'était un souhait important. Tout le conseil municipal était unanime à ce sujet. Nous voulions une présence supplémentaire de la gendarmerie."

Force est de constater qu'il a été entendu par la gendarmerie, la préfecture de la Haute-Savoie et les parlementaires. Selon l'édile des rives du lac Léman, cette décision a été motivée par "l'attractivité touristique du territoire et sa croissance démographique liée à proximité avec la Suisse".

"Cette croissance démographique entraîne forcément une augmentation des interventions, des dépôts de plainte, d'incivilités, de violences... Avoir une présence plus importante des forces de l'ordre devenait un enjeu majeur", explique-t-il avant d'ajoute : "Depuis trois ans, nous accueillons une brigade de gendarmerie provisoire sur la période estivale. Et nous avons constaté l'efficacité de ces gendarmes supplémentaires."

"Recréer de la proximité"

Quatre brigades vont s'installer en Isère. Le département fait ainsi partie des mieux dotés. "C'est une excellente nouvelle, notamment après la fuite des services publics dans les zones rurales. Entre 2006 et 2017, près de 500 gendarmeries avaient disparu. Et c'est la première fois que l'on annonce une création aussi importante de gendarmeries", se réjouit la députée Renaissance, Marjorie Meynier-Millefer.

"L'Isère est un grand département avec des zones rurales et péri-urbaines importantes. Il était essentiel de pouvoir recréer de la proximité, poursuit-elle. La croissance démographique est importante, notamment à proximité de la métropole de Lyon. Et nous avons observé une augmentation de la délinquance ces derniers mois dans le Nord-Isère, qui n'était jusque-là pas habituelle."

Dans le Nord-Isère, trois brigades mobiles vont être créées et basées à Estrablin, Dolomieu et à la Côte-Saint-André. Pour Didier Rambaud, sénateur isérois (Renaissance), ces gendarmes mobiles vont pouvoir "se déplacer plus facilement au plus près de la population avec des équipements adaptés".

Des "effets d'annonce" ?

À Estrablin, la députée de la 8e circonscription de l'Isère, Caroline Abadie (Renaissance) se dit "heureuse de pouvoir respecter une promesse de campagne". Dans ces brigades mobiles, environ 6 gendarmes sont prévus. Des effectifs qui, selon elle, vont permettre de découvrir "un large territoire avec de grandes distances entre les communes". Notamment entre les villages de Saint-Jean-de-Bournay et Saint-Clair-du-Rhône, à la limite des départements de l'Isère, de la Loire et du Rhône.

"Il s'agit de la banlieue proche de Lyon. Nous avons beaucoup de population, un important échangeur routier... Les gendarmes ont beaucoup de travail en Isère. C'est tout le département qui est gagnant", indique-t-elle.

Un constat partagé, mais nuancé par Alexis Jolly, député RN de l'Isère : "Cette présence supplémentaire va bénéficier à la population. Mais, selon moi, il s'agit avant tout d'effets d'annonce", réagit-il avant d'expliquer : "On augmente le nombre de gendarmes, mais il faut surtout une justice pénale plus efficace, qui applique les lois et qui ne relâche pas les criminels après les avoir arrêtés. Il faut en finir avec le laxisme et le 'pas de vague' de ce gouvernement."

L'implantation de ces brigades est prévue à partir du mois de novembre 2023. Les dernières seront établies d'ici 2027.

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