Alors que l'on reste sans nouvelle de la petite Maelys, depuis sa disparition ce weekend à Pont-de-Beauvoisin en Isère, les enquêteurs semblent de plus en plus privilégier la thèse de l'enlèvement. Sur place, les recherches et les auditions se poursuivent avec d'importants moyens.
Plus de 48 heures après la disparition de Maëlys, les enquêteurs jugent "probable" que la fillette de neuf ans recherchée depuis ce dimanche 27 août en Isère ait été enlevée à l'aide d'une voiture, mais le mystère reste entier.
"Vu l'ampleur des recherches et des investigations, et l'engagement des forces de l'ordre, chaque heure qui passe accrédite la thèse criminelle, au sens de la qualification pénale d'un enlèvement", a déclaré ce mardi une source proche du dossier à l'Agence France Presse en opposition à "une thèse accidentelle ou à une fugue, ou à une disparition qui n'aurait pas pour origine un enlèvement".
"Plus le temps passe et plus il est probable qu'elle soit montée dans une voiture", a-t-elle ajouté.
Le parquet avait ouvert hier lundi une enquête sous la qualification d'enlèvement. Ce mardi après-midi, la procureure de la République de Bourgoin-Jallieu, Dietlind Baudoin, a précisé lors d'une conférence de presse qu'elle ne "privilégiait pas la piste criminelle" même si elle ne l'exclue pas.
Maëlys, 9 ans, a été vue pour la dernière fois dimanche vers 03h00 du matin alors qu'elle assistait à un mariage dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin, dans le nord du département, en compagnie de ses parents et d'autres membres de sa famille qui l'ont cherchée pendant une heure avant d'alerter les gendarmes.
Il y avait 180 invités à cette réception, selon des sources proches du dossier.
Après d'intenses et vaines recherches alentour, de très nombreuses auditions ont eu lieu et une perquisition a été réalisée au domicile du gardien de la salle, parmi d'autres investigations effectuées par les gendarmes.
Mais la fillette d'1m30 et 28 kg, la peau mate, les yeux marrons et les cheveux châtains, qui portait une robe sans manches et des nu-pieds de couleur blanche selon l'appel à témoins et la photographie diffusés depuis dimanche soir, demeure introuvable.
Les enquêteurs ont reçu quelques appels téléphoniques, infructueux.
D'importants moyens de gendarmerie, renforcés par des sapeurs-pompiers et des pompiers volontaires, ont été engagés pour rechercher l'enfant. Toute la journée de dimanche, des battues ont été organisées autour de la salle des fêtes, située dans un "environnement fortement boisé avec une végétation très dense, y compris à hauteur d'homme", selon le parquet.
Un hélicoptère de la gendarmerie a également été mobilisé et la brigade nautique d'Aix-les-Bains (Savoie) est également intervenue pour sonder la rivière Guiers, à proximité. Des plongeurs continuaient de l'inspecter ce mardi.
Les parents de Maëlys et leurs deux filles sont installés depuis deux ans et demi dans le village de Mignovillard (Jura), près de la frontière suisse.
"C'est une famille qui s'était installée assez récemment dans la commune et qui n'a jamais fait parler d'elle", a déclaré son maire, Florent Serrette.