En Isère, une commune salarie un médecin généraliste pour pallier la désertification médicale

Depuis 2008, la commune des Abrets-en-Dauphiné recherche un médecin généraliste. La commune, face à une véritable pénurie, a finalement décidé d'en salarier un. Le maire ne regrette pas cet investissement.

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La commune des Abrets-en-Dauphiné (Isère), 7 000 habitants, ne compte plus que trois médecins généralistes, tous proches de la retraite. Ce territoire semi-rural dont la population est en constante augmentation, entre Chambéry, Grenoble et Lyon, vit une véritable pénurie. "Avec toute la meilleure volonté de nos médecins libéraux qui sont restés et essayent d'absorber les patients, l'accroissement de la population fait que nous manquons de médecins. De nombreux patients n'ont même pas de médecin traitant", constate Lucie Iobbi-Nivol, pharmacienne et conseillère municipale chargée de la santé.

Après plus de dix ans passés à rechercher un généraliste, sollicitant le public comme le privé, la municipalité s'est finalement offerte un médecin expérimenté qu'elle salarie. Il a travaillé à l'hôpital mais aussi en cabinet libéral. "Je n'ai pas besoin de remplir de papiers, faire la comptabilité... Et j'ai la sécurité, les outils, le matériel. Je m'occupe du patient, de sa prise en charge, de sa famille sans autre contrainte", résume le nouveau médecin de la commune, le Dr Ali Ibrahim.

Depuis 2008, la commune des Abrets-en-Dauphiné recherche un médecin généraliste. La commune, face à une véritable pénurie, a finalement décidé d'en salarier un. Le maire ne regrette pas cet investissement conséquent. ©France 3 Alpes

Investissement conséquent

Avec ce système, les patients règlent directement au Trésor public. La consultation reste prise en charge par la Sécurité sociale. "Je trouve que c'est une très bonne idée parce qu'on faisait quand même une vingtaine de kilomètres aller-retour. Les horaires sont larges. Là où j'allais avant, les consultations n'avaient lieu que l'après-midi", explique Véronique Germain-Bonne, une patiente habitant Les Abrets.

Coût de l'opération pour la commune : 80 000 euros dans le local, subventionné à 40 %, et un salaire de 6 500 euros net par mois pour le médecin, sans compter sa secrétaire. "On a été assez incitatifs sur la question salariale. Il a fallu aussi recruter une secrétaire médicale qui est aujourd'hui seule avec le médecin. Mais demain, nous aurons peut-être deux ou trois médecins et nous pourrons mutualiser", espère le maire (DVG) de la commune, Benjamin Gastaldello.

Le projet est un véritable centre de santé municipal. Prévention scolaire ou auprès des personnes âgées, la commune ne manque pas d'idées.

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