Des perquisitions ont été menées jeudi matin chez Olivier Véran, ministre de la Santé et ancien député de l'Isère. Elles ont été réalisées dans le cadre d'une enquête sur la gestion de la crise du Covid-19.
Les domiciles et bureaux du ministre de la Santé Olivier Véran ont été perquisitionnés dans la matinée du jeudi 15 octobre. Des opérations réalisées dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion de la crise du Covid-19.
Ces investigations, menées par la commission d'instruction de la CJR pour "abstention de combattre un sinistre", doivent déterminer si l'ancien député de l'Isère a commis des infractions pénales dans la gestion de la crise sanitaire. Cette instance est la seule habilitée à juger des membres du gouvernement pour l'exercice de leur fonction.
D'autres perquisitions ont été menées chez le directeur général de la Santé Jérôme Salomon et la directrice générale de Santé Publique France, Geneviève Chêne. Ces opérations se sont déroulées "sans difficulté", a-t-on fait savoir de même source. Elles concernent aussi l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, l'ex-porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye et l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn.
90 plaintes reçues
Au total, depuis le début de la crise du coronavirus, 90 plaintes contre des ministres avaient été adressées à la CJR. Seulement neuf d'entre elles avaient été jugées recevables, visant, outre Olivier Véran, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe ou encore l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn ou l'ex-porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.
Les auditions des plaignants, parmi lesquels des représentants du collectif de médecins C19, ont démarré début septembre. Ceux-ci fustigent notamment "l'incohérence des mesures" prises au sommet de l'Etat ou encore "l'absence d'application des recommandations de l'OMS". De son côté, le parquet de Paris, qui a reçu plusieurs dizaines de plaintes ciblant parfois des responsables de l'administration, a ouvert le 9 juin une vaste enquête préliminaire, notamment pour "homicides involontaires" ou "mise en danger de la vie d'autrui".