Après le premier tour des municipales, deux étudiants grenoblois ont porté plainte contre Edouard Philippe et Olivier Véran pour mise en danger d'autrui. Leur plainte est l'une des rares à avoir été jugée recevable par la commission des requêtes de la Cour de justice de la République.
Le 23 mars dernier, soit une semaine après le premier tour des élections municipales, Stefano Di Panfilo et Lucas Vincent, deux étudiants de Sciences Po Grenoble, portaient plainte contre Edouard Philippe, alors Premier ministre, et Olivier Véran, le ministre de la Santé. Une plainte déposée devant la Cour de justice de la République pour mise en danger d'autrui par le maintien du premier tour des municipales, deux jours seulement avant le confinement. Cette plainte est l'une des rares à avoir été jugée recevable jusqu'à présent par la commission des requêtes.
Le confinement avait été annoncé le lendemain du premier tour des municipales alors que la fermeture des écoles et universités avait déjà été demandée."Les incohérences sont le catalyseur de notre plainte expliquait Lucas Vincent "le gouvernement savait que les gestes barrières ne seraient pas respectés".
Pour étayer leur thèse, les étudiants s'étaient appuyés sur les diverses mesures sanitaires prises par la France et les autres pays étrangers depuis le début de l'épidémie, et des publications scientifiques.La plainte des deux étudiants était l'une des premières visant le gouvernement dans le cadre de l'épidémie de coronavirus. 90 ont été déposées à ce jour et pour l'instant 9 seulement ont été retenues. Une information judiciaire sur la gestion de la crise du Covid-19 a été ouverte. Les deux étudiants grenoblois seront entendus dans le cadre de cette enquête en tant que témoins. Ils sont convoqués le 11 septembre prochain.