Jeudi 9 mai, une grimpeuse de 45 ans est décédée après avoir été percutée par un bloc rocheux de 50 à 100 kilos, dans le Vercors. Elle était en pleine ascension de la voie "Bacs Car Bonnes", sur les falaises de Presles, haut lieu de l'escalade en Isère.
Une femme de 45 ans est morte, ce jeudi 9 mai, à la suite d'un accident survenu alors qu'elle grimpait sur les falaises de Presles, haut lieu de l'escalade en Isère.
Alertés par une cordée témoin de l'accident, les secours sont intervenus sur place vers 12h30, et ont découvert le corps de la victime au pied de la falaise de 300 mètres de hauteur. Dépêchés sur place, les policiers de la CRS Alpes n'ont rien pu faire et ont constaté le décès de la grimpeuse : "Elle serait morte sur le coup."
"Un bloc rocheux de 50 à 100 kilos"
"L'accident a eu lieu sur la voie 'Bacs Car Bonnes'. Une personne sur la cordée du dessus, en 3ème longueur, a détaché sans le faire exprès un bloc rocheux de 50 à 100 kilos, qui est tombé directement sur la grimpeuse", expliquent les policiers de la CRS Alpes basée à Grenoble.
En cas d’accident sur un site d’escalade, la législation en vigueur explique que “le gardien de l'espace naturel dans lequel s'exerce un sport de nature n'est pas responsable des dommages causés à un pratiquant, sur le fondement du premier alinéa de l'article 1242 du code civil, lorsque ceux-ci résultent de la réalisation d'un risque normal et raisonnablement prévisible inhérent à la pratique sportive considérée.”
Le pratiquant doit donc prendre en compte les risques liés à son ascension. Situées dans le Vercors, les falaises de Presles sont un lieu privilégié pour l’escalade en France. En janvier 2023, la SARL des Rochers de Choranche, qui détient près de 1,5 km des falaises situées dans le Vercors, annonçait l'interdiction de "la pratique de l'escalade sous toutes ses formes sur l'ensemble de (ses) parcelles".
Une décision découlant du déconventionnement des sites naturels opéré par la Fédération française de la montagne et de l'escalade (FFME). Le propriétaire du site avait finalement décidé la réouverture de certaines parcelles aux grimpeurs, en avril 2024.