Affaire du "bébé secoué" : des heurts au tribunal de Grenoble après l'acquittement de la mère

Mercredi 4 juillet, la cour d'assises de l'Isère a rendu son verdict dans l'affaire du "bébé secoué" mort en décembre 2015. Le beau-père de la petite Parysse a écopé de 15 ans de réclusion criminelle. La mère de l'enfant a été acquittée. L'énoncé du verdict a provoqué la colère des parties civiles.

A l'issue de trois jours de procès, mercredi 4 juillet, la cour d'assises de l'Isère a condamné Jordan Mondino, le beau-père de la petite Parysse, à 15 ans de réclusion criminelle pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de moins de 15 ans. La mère de la fillette, poursuivie pour non-dénonciation, a quant à elle été acquittée.
 


La cour d'assises de l'Isère n'a donc pas suivi les réquisitions de l'avocat général. Il avait requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Jordan Mondino et 3 ans de prison dont 2 avec sursis mise à l'épreuve à l'encontre de la mère de l'enfant.
 

Une enfant violentée par son beau-père


Les faits remontent à décembre 2015. La petite Parysse, âgée de 2 ans et 3 mois, est admise dans un état grave à la clinique du Roussillon puis transférée à l'hôpital de Bron (Rhône). Elle décède le lendemain.
 



Le diagnostic révèle d'importantes lésions cérébrales et met l'équipe médicale sur la voie d'une possible maltraitance. Sa mère, alors âgée de 21 ans, et son compagnon de 22 ans sont entendus. Le beau-père reconnaît alors "avoir secoué très fortement l'enfant".

Au moment du drame, la mère de l'enfant a d'abord couvert son compagnon et prétendu que Parysse était avec elle. Son avocate explique qu'elle avait peur qu'on lui retire la garde de la fillette.

Des éléments de l'enquête ont révélé que l'enfant était violentée depuis un certain temps par son beau-père. "Elle avait de petits hématomes, des petits bleus", décrit Maître Frédéric Lalliard, avocat des parties civiles. "On sait aujourd'hui que celui qui est accusé de ces faits là lui tirait régulièrement l'oreille, lui donnait des gifles, des fessées."
 

Colère des parties civiles

A l'énoncé du verdict, les parties civiles, constituées des proches de la victime, ont laissé éclater leur colère. "C'était l'émeute. Je n'ai jamais vu une chose pareille", confie Maître Doyez, avocat de l'accusé. "Je pense qu'elles n'ont pas compris que la mère de la petite soit acquittée".

Des heurts qui ont continué dans la salle des pas perdus. La police est intervenue pour évacuer les lieux et disperser les deux familles concernées. Ainsi que pour sécuriser le trajet de Jordan Mondino jusqu'à la maison d'arrêt de Varces (Isère).


 

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