La cour d'appel de Grenoble a examiné ce mardi 21 novembre une requête de la défense du suspect dans l'affaire de la disparition de la petite Maëlys, fin août en Isère, qui pourrait faire annuler ses premières déclarations en garde à vue. Le délibéré est fixé au 30 novembre.
Une audience à huis closCette requête a été déposée fin octobre par le conseil de Nordahl Lelandais, Me Alain Jakubowicz, qui a plaidé à huis clos devant la chambre de l'instruction.
Le pénaliste entend remettre en cause les quatre premières auditions de la première garde à vue du suspect qui n'ont pas été filmées comme l’oblige l’article 64-1 du code de procédure pénale dans le cadre d’une affaire criminelle.
Car au moment de sa garde-à-vue, une information judiaire "pour enlèvement et séquestration" était ouverte. Les auditions du principal suspect dans la disparition de la petite Maëlys auraient dû être filmées.
Maître Alain Jakubowic, s'est est tenu à un mutisme total avec les médias depuis qu'il a repris le dossier en septembre. : " "je vous demande de respecter la ligne de défense que j'ai fixée et ma ligne est de ne pas vous répondre" a -t-il déclaré ce matin.
Il avait auparavant porté plainte pour violation du secret de l'instruction, après plusieurs fuites dans la presse aux dépens de son client, cet ex-militaire de 34 ans qui clame son innocence depuis le début de l'affaire.
Le délibéré a été fixé au 30 novembre. La décision pourrait avoir "un effet domino" sur le reste de l'instruction.
Le parquet général a requis "l'annulation des seuls procès-verbaux litigieux", a-t-on appris de source judiciaire.
Ce n'est qu'après l'arrêt de la chambre de l'instruction que les trois juges chargés du dossier pourront ré-entendre le mis en cause, qu'ils n'ont pas revu depuis sa mise en examen.
Equipe ; Aurélie-Massait-Salamanca & Grégory Lespinasse