Renommée "Soulqaeda" sur Facebook, la candidate aux législatives de Grenoble Soukaïna Larabi porte plainte pour diffamation contre un "partisan d'un autre candidat".
"Je suis Soukaïna, pas Soulqaeda. Maintenant, ça suffit", écrit la candidate aux législatives dans la 3e circonscription de l'Isère, qui a décidé de porter plainte pour diffamation. Comme tout politique, elle a subi de nombreuses critiques (trop femme, pas assez socialiste, pas assez française), mais la dernière en date, l'assimilant à l'organisation terroriste Al-Qaeda, est la phrase de trop pour la candidate.
Une faute de frappe
Un internaute "partisan d'un autre candidat" a en effet fait un amalgame entre son prénom et Al-Qaeda, la nommant "Soulqaeda". "Ces attaques sont allées au-delà de l'acceptable", écrit la juriste en droit public dans un communiqué. "Il est des limites infranchissables pour que le débat reste démocratique", appuie Thomas Cutuil, porte-parole EELV en Isère. Quant au principal intéressé, Pascal Clerotte du GAM (Groupe d'analyse métropolitain), il a rétorqué dans un communiqué qu'il s'agissait d'une faute de frappe, en formulant des excuses. Et indique qu'il portera plainte à son tour contre Soukaïna Larabi "pour dénonciation calomnieuse". Pour lui, il s'agit "d'une manoeuvre de basse politique" et assure être "critique de sa candidature pas parce qu'elle est d'origine maghrébine, ce dont je me contrefiche totalement".