"C’est pas Versailles ici" : l'éclairage nocturne des vitrines et panneaux publicitaires dans le viseur des militants d’Extinction Rébellion à Grenoble

Dans la nuit du 18 au 19 novembre, 70 militants de l’association Extinction Rébellion se sont mobilisés à Grenoble dans le cadre de l’opération "C’est pas Versailles ici". Ils ont collé plus de 250 affiches sur des commerces et des panneaux publicitaires allumés la nuit afin de sensibiliser aux économies d’énergie.

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"Un gaspillage indécent". C’est ainsi que les activistes d’Extinction Rébellion définissent les publicités lumineuses. L’organisme, qui se définit comme "un mouvement de désobéissance civile en lutte contre le dérèglement climatique", a donc organisé une soirée "extinction des feux" à Grenoble.

Dans la nuit du 18 au 19 novembre, à Grenoble, 70 militants ont procédé à un collage massif d’affiches sur des vitrines éclairées ou des panneaux lumineux installés aux arrêts de tramway. Au total, 250 enseignes et panneaux ont été visés par cette campagne nocturne. Sur ces affiches, intitulées "Rallumons les étoiles", les militants soulignent "qu’un Français sur 5 aura froid cet hiver à cause des prix trop élevés de l’énergie" [..] "tandis que la publicité et certains commerces continuent d’être éclairés". Pendant la soirée, ils ont même directement éteint plusieurs vitrines.

À l’issue de cette mobilisation, Extinction Rébellion a rappelé ses revendications dans un communiqué : "L'extinction totale de toute publicité lumineuse dès fermeture et inoccupation des commerces ou toute la journée pour les arrêts de bus et de tram, sous deux semaines pour ce qui concerne le SMMAG" (Syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise, ndlr).

D'autres actions à venir ? 

"Si d’ici quelques semaines, nous n’avons pas de réaction de la part des acteurs interpellés, nous mènerons d’autres actions plus engageantes comme des extinctions directes" prévient l’un des membres de l’antenne grenobloise.

Pourtant, depuis le 7 octobre dernier, un décret interdit les publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin dans toutes les villes de France à l'exception de celles installées dans les aéroports, gares, stations de métro ou de bus. "Un effet d’annonce qui ne répond nullement au problème" balayent les militants, qui regrettent trop d’exceptions à la règle et des horaires qui ne correspondent pas aux pics de consommation du réseau. 

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