Marine Tondelier était ce jeudi 7 novembre 2024 en visite sur le site de Stocamine dans le Haut-Rhin. La secrétaire nationale d'Europe Ecologie les Verts est venue apporter son soutien aux militants pour l'extraction des déchets toxiques entreposés dans ces anciennes mines.
On vous l'annonçait le 31 octobre. Un amendement au projet de loi de finances 2025 a été proposé afin d'acter l'extraction des produits toxiques stockés dans l'ancienne mine de sel de Wittelsheim (Haut-Rhin), par l'entreprise Stocamine.
À cette occasion, Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Ecologie les Verts, s'est rendue sur le site de Stocamine ce jeudi 7 novembre 2024, pour rencontrer les élus locaux dont le député La France insoumise Emmanuel Fernandes à l'origine de cet amendement.
Pour rappel, à partir de 1999, Stocamine a enfoui 42 000 tonnes de déchets toxiques en sous-sol avant de fermer l'installation en 2004 à la suite d'un incendie. L'amendement transpartisan à la loi de finances permettrait d'allouer un budget de 31 millions d'euros au déstockage de ces déchets, qui menacent la plus grande nappe phréatique d'Alsace. "L'idée de cette action transpartisane, c'est de dire que cette nécessité d'assurer notre survie ici et maintenant, ça dépasse tous les clivages," martèle Sandra Regol, députée écologiste du Bas-Rhin.
Un déstockage qui n'alourdira pas le budget 2025
Les 31 millions d'euros mentionnés dans l'amendement ne seraient pas une dépense supplémentaire ajoutée au budget de l'Etat en 2025, mais un remaniement, comme l'explique Hubert Ott, député MoDem : "On optimise simplement le choix d'investissement vers un destin qui nous paraît conforme à ce que sont en droit de penser nos concitoyens, [...] au lieu de couler du béton, ce qui était prévu."
Sur la dizaine d'années que pourrait durer le déstockage, 500 millions d'euros devront cependant être débloqués.
Un coût nécessaire pour Marine Tondelier, qui s'oppose au simple confinement du site. "Il existe des centres pour stocker les déchets ultimes partout sur le territoire. Les stocker, c'est pas pareil que les enfouir à un endroit avec une faille sismique et avec des risques inéluctables de contaminer une nappe phréatique dont dépendent 7 à 10 millions de personnes. Je veux qu'on puisse se dire qu'on va tout faire pour protéger les habitants de ce territoire et leur approvisionnement en eau."
Le plan de loi de finances devrait être voté avant le 21 novembre 2024 à l'Assemblée Nationale.