Alors que 42 000 tonnes de déchets parfois dangereux dorment dans les anciennes mines de sel de Wittelsheim, un amendement en faveur de leur déstockage vient d’être adopté. Il vise notamment à en extraire les déchets les plus toxiques.
Une solution serait-elle sur le point d’être trouvée sur le dossier Stocamine ? Mercredi 30 octobre, un amendement transpartisan au projet de loi de finances (PLF) 2025 a été adopté par la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Il a été présenté par quatre députés alsaciens, Emmanuel Fernandes (LFI), Sandra Regol (EELV), Hubert Ott (Modem) et Thierry Sother (PS).
Il permettra d’allouer une somme de 31 millions d’euros de financement au déstockage de ces anciennes mines de sel contenant 42 000 tonnes de déchets à Wittelsheim (Haut-Rhin).
Une première victoire symbolique avant le vote
En 2023, l’État avait opté pour la solution du confinement définitif, contre l’avis des élus et des riverains qui redoutaient alors une contamination de la nappe phréatique. En février dernier, le Conseil d'Etat validait cette décision, provoquant la colère des anti-Stocamine.
À France 3 Grand Est, le porte-parole de l'association Destocamine dénonçait alors une décision "complètement irresponsable". Les 42 000 tonnes en question contiennent une part non négligeable de déchets toxiques dans lesquels on trouve notamment de l’amiante, du cyanure ou de l’arsenic.
Pour les anti-Stocamine, il s’agit d’une première victoire symbolique qui devra néanmoins être confirmée par le vote. Si celui-ci n’a pas lieu (en cas de 49.3), cet amendement pourrait alors disparaître du projet de loi de finance. C'est pourquoi les quatre députés "demandent à ce que le gouvernement retienne l'amendement en faveur du déstockage de Stocamine et l'intègre au budget", ont-ils déclaré dans un communiqué publié jeudi 31 octobre.