La parquet de Grenoble a annoncé, ce mardi 15 mars, que les autopsies réalisées sur les corps d'une mère de famille et ses quatre enfants, retrouvés morts vendredi dans un appartement de Grenoble, n'ont pas permis de définir les causes de leur décès.
Les circonstances des décès d'une mère et de ses quatre enfants âgés de 3 à 12 ans, retrouvés morts vendredi dans un appartement de Grenoble, restent encore inconnues. Les autopsies n'ont pas permis de déterminer les causes des décès, a annoncé ce mardi 15 mars le parquet. Les résultats des tests toxicologiques sont encore attendus.
Le procureur adjoint de Grenoble, Boris Duffau, a précisé aux médias qu'"il n'a pas été constaté d'élément traumatique sur les corps, aucune fracture et aucune plaie. Les décès remonteraient à au moins deux semaines. Des expertises complémentaires, notamment toxicologiques, doivent être réalisées".
Les corps de ces quatre enfants âgés de 3, 8, 10 et 12 ans et d'une femme de 39 ans ont été découverts par les pompiers vendredi soir. Selon le parquet, la thèse d'infanticides suivis d'un suicide de la mère est pour l'heure privilégiée, même si le motif reste à établir.
L'aide sociale à l'enfance missionnée
Une source policière avait dit samedi à l'AFP que ces décès pourraient avoir été causés par l'"absorption de médicaments dangereux". Selon M. Duffau, la famille avait fait l'objet d'un suivi par un juge des enfants dans le cadre d'une procédure d'assistance éducative.
"Aucun événement n'a été porté à la connaissance du parquet ou du juge des enfants entre la clôture de la mesure, en 2020, et la date du signalement pour absentéisme scolaire des enfants par les services de l'Éducation nationale, en 2022", a ajouté le procureur adjoint.
Après ce signalement, le parquet "avait missionné l'aide sociale à l'enfance selon le processus classique", a poursuivi M. Duffau, sans fournir plus de détails sur la situation de la famille.
Selon les premiers témoignages recueillis par les enquêteurs, la mère de famille vivait seule avec ses quatre enfants dans un appartement du quartier de la Villeneuve. Elle aurait été vue par des voisins pour la dernière fois la semaine du 14 février. "Les décès remonteraient à au moins deux semaines", précise Boris Duffau.