Une enquête a été ouverte par le parquet de Grenoble après qu'un mannequin à l'effigie d'Emmanuel Macron a été brûlé place Notre-Dame ce lundi 24 avril. Les manifestants étaient rassemblés pour "célébrer" l'anniversaire de la réélection du président de la République.
Une "casserolade" pour fêter le premier anniversaire de la réélection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République... Comme dans de nombreuses villes en France, des opposants à la réforme des retraites se sont réunis ce lundi 24 avril à Grenoble.
Dès 19 heures, 200 à 300 personnes se sont rassemblées en centre-ville, sur la place Notre-Dame. Certains manifestants ont notamment frappé un mannequin à l'effigie d'Emmanuel Macron à coups de barre de fer, avant de le brûler.
Eric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble, confirme qu'"une enquête a été ouverte pour outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique, es faits punis d'un an de prison et 15 000 euros d'amende".
D'après la Direction départementale de la sécurité publique de l’Isère, les manifestants ont scandé des slogans anti-Macron : "Louis XVI on l’a décapité, Macron on va recommencer." D'autres ont visé les forces de l'ordre : "À bat les policiers", ou encore "Policier Fachos".
Ce samedi 22 avril, lors d'un carnaval dans le Puy-de-Dôme, un personnage représentant Emmanuel Macron avait également été brûlé.
Une déambulation sauvage
Plus tard dans la soirée, un groupe de manifestants, dont certains masqués et capuchés, est parti dans les rues de Grenoble, fumigènes à la main. Lorsqu'ils ont voulu rejoindre les rails du tramway, les policiers les ont bloqués pour qu'ils n'accèdent pas au centre-ville.
Les forces de l'ordre ont, peu après, été ciblées par des jets de projectiles. Les fonctionnaires ont alors procédé à des sommations, avant de recourir à des grenades lacrymogènes pour disperser le rassemblement sauvage.
Quelques dizaines de personnes se sont finalement rendues en direction de l'Île verte, où les policiers les ont encerclées et contrôlées. L'opération a pris fin peu avant 22 heures. Au cours de la soirée, une personne a été interpellée pour "dégradation de bien privés" et "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique".