Le jeune homme de 21 ans, interpellé dans l'affaire des CRS en civil agressés ce lundi, a été mis en examen pour violences. Mais pour la justice, cette attaque ne semble pas avoir été prémiditée, ni dirigée expressément contre les victimes parce qu'elles étaient CRS.
L’enquête sur les violences exercées ce lundi soir sur plusieurs CRS avance et la première version évoquant un guet-apens ciblant expressément des policiers semble être mise à mal par la justice.
Un homme de 21 ans, habitant le quartier du Mistral et soupçonné d’avoir participé aux violences a été déféré au parquet ce vendredi. Il a finalement été mis en examen pour violence en réunion avec arme, a-t-on appris de source judiciaire.
Cette qualification pénale écarte donc à la fois la préméditation et le ciblage sur une personne dépositaire de l’autorité publique. Le jeune homme a été placé sous contrôle judiciaire.
Une autre plainte a été déposée contre X pour les violences les plus graves. Elle vise les autres participants aux violences contre les CRS, mais pas le jeune homme déjà mis en examen.
Violences réciproques
Enfin, nous avons également appris que l'information judiciaire concernait également des violences que le jeune homme de 21 ans auraient subies de la part des policiers, selon lui.
Trois autres personnes avaient été interpellées à leur domicile au cours de la semaine. Interrogées par la police, elles avaient finalement été relâchées après avoir été mises hors de cause.
Alors qu'ils sortaient de la CRS 47 de Grenoble, deux policiers en civil de la CRS 43 de Chalon-sur-Saône avaient été pris à partie ce lundi soir, vers 20h avenue Rhin et Danube par des individus à scooter.
Deux autres CRS de la 43 en repos qui jouaient à la pétanque dans un parc tout près leur étaient venus venus en aide.
Les quatre avaient été roués de coups par une quarantaine d'individus, notamment à l'aide de casques de moto. Deux CRS avaient été sérieusement blessés dont l’un souffrant de plusieurs fractures au visage ainsi que d'une luxation de l'épaule.
Les forces de l'ordre avaient évoqué clairement un guet-apens.
La CRS 43 de Chalon-sur-Saône (une demie compagnie) est à Grenoble actuellement pour assurer une mission de surveillance sur des secteurs sensibles de la ville en renfort des effectifs locaux.